Un incident en mer qui sort de l’ordinaire vient d’attirer l’attention dans la Baltique. Une frégate allemande, la « Bayern », a été suivie de très près par un destroyer russe moderne, le « Vice-amiral Koulakov », jusqu’à la base navale de Rostock. Cet épisode met en lumière des enjeux géopolitiques importants et soulève des questions sur la surveillance du Yantar.

Le déroulement de l’incident

L’événement s’est produit peu après la fin de l’exercice militaire Dynamic Mangoose, organisé par l’OTAN jusqu’au 12 mai dans le passage GIUK. La frégate allemande « Bayern », qui fait partie de la classe F123 « Brandenburg », évoluait avec le sous-marin allemand U33, de type 212A, pendant un exercice axé sur la lutte anti-sous-marine.

Le 25 mai, alors que la « Bayern » regagnait sa base à Rostock, elle s’est vue prise en chasse par le destroyer russe « Vice-amiral Koulakov ». Ce dernier avait été repéré au large du port allemand avant de modifier sa trajectoire pour suivre la frégate. La poursuite a démarré après des manœuvres anti-sous-marines menées par le « Vice-amiral Koulakov » et un autre destroyer russe, le « Severomorsk », près de la péninsule de Kola.

Les exercices militaires en détail

La « Bayern » devait aussi participer à un autre exercice de l’OTAN, le BALTOPS 25, qui devait débuter le 3 juin en mer Baltique. Ces manœuvres ont pour but de renforcer la coopération et la préparation des forces alliées face aux menaces potentielles.

Pendant ce temps, le destroyer russe longeait les côtes du nord de la Norvège, jusqu’à ce qu’une intervention danoise ne se produise. La marine danoise est intervenue avec sa propre frégate, l’Iver Huitfeldt, qui a escorté le « Vice-amiral Koulakov » jusqu’au Grand Belt, un passage stratégique qui mène à la mer Baltique.

Réactions et analyses

Cet incident n’est pas isolé et rappelle les pratiques inhabituelles observées avec d’autres navires russes.

Christoph Ploß, coordinateur maritime du gouvernement allemand, a fait part de ses inquiétudes concernant les menaces venant de Russie, soulignant l’importance de la sécurité des infrastructures.

Pour demain

Cet épisode rappelle qu’il faut rester sur ses gardes dans les eaux stratégiques européennes. Parmi les mesures envisagées, le gouvernement fédéral allemand prévoit d’investir dans la cybersécurité et de remettre en état des infrastructures comme les ponts pour chars, afin de mieux se défendre contre toute tentative malveillante.