Quelques jours après son décès, l’homme en noir dévoile son intimité dans un documentaire réalisé par son épouse Audrey Crespo-Mara, diffusé ce mercredi 16 juillet sur TF1.
Une vie retracée dans la plus grande intimité. Ce mercredi 16 juillet était diffusé le documentaire portant sur la vie et l’œuvre de Thierry Ardisson, réalisé et écrit par son épouse Audrey Crespo-Mara. Seulement deux jours après la mort de l’animateur, la Une a ainsi proposé à ses téléspectateurs de se plonger dans une intimité jamais dévoilée au travers de «La face cachée de l’homme en noir».
De son enfance à son besoin de transgression en passant par ses grandes ambitions professionnelles, Thierry Ardisson se raconte au fil de ces 120 minutes. Dès les premières minutes de visionnage, le documentaire aborde le sujet de son cancer du foie, dont il est atteint depuis 2012. Le tout dans le décor de La Pitié Salpêtrière. Comme un fil rouge, c’est dans ce même lieu que le documentaire se conclut.
Plus qu’intime, le documentaire ne se contente pas d’interroger ses proches ou lui-même sur cette maladie. Les caméras le suivent jusque dans les couloirs de l’hôpital. Tantôt avec une blouse jetable sur le dos, allongé sur une table d’examen, tantôt en consultation avec son médecin. Ainsi, des premières images en date du 20 décembre 2024 sont dévoilées montrant son oncologue lui annoncer que son «nodule au foie était stable en taille».
«Je suis devenu très féru de ma maladie. Je sais exactement ce que j’ai. Je sais exactement ce que font les traitements. Et quand j’arrive à l’hôpital, je fais don de mon corps à la science. À partir du moment où je suis allongé sur le lit, ils ont tous pouvoirs. Ils font ce qu’ils veulent», explique-t-il en voix off, alors que les équipes de tournage le suivent dans une salle d’intervention. Blouse bleue enfilée, branché à l’oxygène, Thierry Ardisson est préparé à une endoscopie. Alors même que l’examen médical permettant d’explorer l’intérieur de l’organisme se déroule, les caméras continuent de tourner, glanant ainsi les commentaires des médecins.
«La seule crainte, c’est que ça s’emballe»
Quelques instants plus tard, il réapparaît, sans doute en salle de réveil, quelque peu sonné. «Ça vous ramène bien dans la réalité l’hôpital je trouve. Pour des gens comme moi, c’est important de mesurer la réalité du monde parce qu’on vit quand même dans des univers faciles et là on redescend au niveau de la réalité», déclare-t-il dans le documentaire en expliquant n’avoir pas peur et continuer de vivre normalement. Puis de nuancer : «La seule crainte, c’est que ça s’emballe. Il suffirait que d’un seul coup la maladie explose pour que j’en aie pour six mois. Mais ça donne du goût à la vie». «Depuis que j’ai cette maladie, je prends beaucoup plus de plaisir dans les choses simples, voir les gens que j’aime. Finalement, quand ça va mal il faut serrer les dents», lance-t-il particulièrement ému. Sentiment qui le suit durant l’entièreté du film.
Après une première salve d’examens filmée, une IRM de contrôle réalisée en mars dernier après son traitement de radiothérapie est à nouveau livrée aux caméras d’Audrey Crespo-Mara. Dans la foulée, les détails de la consultation avec sa radiologue où Thierry Ardisson apprend avoir de nouveaux nodules sur les poumons sont eux aussi filmés. «Donc le foie va bien, maintenant ce sont les poumons. Il y a des rebondissements, c’est comme dans les films», tente-t-il d’ironiser. Et d’ajouter auprès de son épouse, toujours présente à ses côtés, sonnant la fin du documentaire : «Je ne vais pas mourir tout de suite. Ne t’en fais pas, j’ai encore huit semaines.»