Les sifflets subis par Marc Márquez au GP d’Italie n’ont fait que raviver une tension jamais totalement éteinte entourant le pilote espagnol, depuis son conflit nourri avec Valentino Rossi il y a maintenant dix ans. Le temps a beau être passé, il n’a pas véritablement fait son œuvre pour apaiser les rancœurs.
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À l’image d’un Davide Tardozzi pacificateur, beaucoup aimeraient que les deux champions donnent l’exemple pour enterrer enfin la hache de guerre. On se souvient de la portée de leur main serrée au GP de Catalogne 2016, dans un contexte, celui de la mort de Luis Salom, qui poussait à relativiser cette guerre d’égos. Seulement, deux ans plus tard, Rossi refusait la main tendue de Márquez et la relation est depuis restée glaciale.
Des années après les événements, les conditions ne semblent pas réunies pour revoir un tel geste. Il suffit de réentendre la manière dont Valentino Rossi relatait les événements l’an dernier pour douter qu’il puisse jamais y avoir de paix entre les deux champions. C’est ce qu’a fait remarquer Marc Márquez dans une interview accordée à DAZN, soulignant qu’il faut être deux pour décider d’une trêve.
« Quand quelque chose ne dépend pas uniquement de toi, tu ne peux pas dire : ‘Ça m’intéresse’. Je répète : je ne veux avoir auprès de moi que des personnes qui ont quelque chose à me donner », explique le pilote espagnol, pour justifier le fait qu’il n’ait plus très envie lui-même de chercher la paix en vain.
Marc Márquez va-t-il égaler les titres de Valentino Rossi cette année ?
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
L’octuple champion du monde explique aussi avoir connu des moments de tension avec d’autres pilotes que Rossi, mais sans s’être laissé perturber. « Tous mes adversaires m’ont dit de mauvaises choses. J’ai eu des querelles avec Pedrosa, Lorenzo et Valentino, mais ce sont des adversaires. Ce sont des collègues, mais adversaires. Et ce dont je suis le plus fier, c’est que quand on a 20 ans, on peut facilement se laisser conditionner par toutes ces déclarations, mais moi, ça n’a jamais conditionné ni mon caractère, ni ma façon de piloter. »
Márquez veut aussi voir dans les trois grands rivaux de son début de carrière des pilotes lui ayant appris des choses : « Dani Pedrosa m’a beaucoup appris. C’est de lui que j’ai le plus appris. Sans deux handicaps, à savoir la taille et la force, il aurait gagné plus d’un titre en MotoGP. J’ai essayé de piloter comme lui, mais avec plus d’agressivité. Puis, à ma manière, j’ai appris à marteler comme Lorenzo et à gérer une course comme Rossi. »
Égaler les titres de Rossi plus que ses victoires
Désormais à la tête de 69 victoires dans la catégorie reine, Marc Márquez a dépassé Giacomo Agostini et n’est plus devancé dans cette statistique que par Valentino Rossi et ses 89 succès. Mais il semble y avoir bien autre chose dans la ligne de mire de l’Espagnol.
« Il me semble difficile de l’atteindre, il me manque beaucoup de victoires », suggère-t-il modestement. « Et puis, je ne me suis jamais fixé un nombre de succès à atteindre dans ma carrière. Je ne connaissais pas les chiffres d’Agostini et de Rossi, par exemple. Gagner sept titres en MotoGP me semble plus faisable qu’obtenir 89 victoires. C’est plus faisable, mais rien n’est facile. Je vais essayer. »
Avec la première moitié de saison impressionnante qu’il vient de réaliser, Márquez est en bonne voie pour aller chercher un septième titre MotoGP, qui serait le neuvième pour lui toutes catégories confondues. Il égalerait ainsi Rossi, dont les tentatives de dixième sacre ont toujours échoué, et ce jusqu’en 2015 où il a eu en main les meilleures chances d’y arriver.
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