• Les services du Samu sont débordés.
  • Les besoins en assistants de régulation sont très importants.
  • Les équipes de LCI sont allées en immersion au centre de formation des opérateurs.

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Le 6-9 avec Jean-Baptiste Boursier

« Le SAMU, bonjour »…Gwellaouen répète cette phrase à longueur de journée. Assistante de régulation médicale en formation, elle réceptionne les appels adressés au 15 et communique un premier diagnostic à un médecin. « J’ai une dame qui est témoin au téléphone. Je lui ai dit de rester en sécurité. Tout ce qu’elle peut me dire, c’est que le monsieur bouge encore, donc il est conscient », explique-t-elle à son interlocuteur. 

Cette formation se fait sous la direction de Djamel, formateur au Samu 93. « On a déjà des cas qui sont plus ou moins préparés. Et ensuite, on essaye un petit peu de les adapter par rapport à des situations qu’on a déjà vécues », détaille-t-il. 

En tout, 60 élèves sont formés dans ce centre d’entraînement en Île-de-France. Ces futures recrues sont préparées à tous les scénarios. « Le cursus de formation des assistants de régulation médicale est de 10 mois. Pendant ces 10 mois, ils vont apprendre à décrocher un appel avec les bases de communication, de savoir gérer les émotions d’une personne qui est en panique, qui a peur, qui est en colère en face », assure Jean-Philippe Desclefs, directeur médical du Samu 91.

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Ce n’est que depuis 2019 qu’une formation est obligatoire pour entrer dans le métier. Une décision prise après l’affaire Naomi Musenga, du nom d’une patiente décédée à Strasbourg, fin 2017, après un appel au Samu qui n’avait pas été pris au sérieux. Les nouveaux assistants de régulation sont déjà très attendus. Ils aideront le SAMU de Paris à traiter les plus de 500.000 appels qu’il reçoit chaque année.

Selon une étude du ministère de la Santé, publiée le 21 janvier 2025, 20,7 millions d’appels ont été décrochés en 2022 par les Samu soit une hausse de 48,2 % par rapport à 2014.

Thibault JEANNIN