Par

Thibault Nadal

Publié le

17 juil. 2025 à 15h09

Une passagère d'un vol en provenance de Cayenne (Guyane) a été interceptée par les douaniers avec 20 kilos de cocaïne dans sa valise.Une passagère d’un vol en provenance de Cayenne (Guyane) a été interceptée par les douaniers avec 20 kilos de cocaïne dans sa valise. (©Adobe stock)

Cette société prise la main dans le sac. Alors qu’elle s’apprête à embarquer pour la Tunisie, une entreprise a été interceptée à l’aéroport de Marseille-Provence, situé à Marignane (Bouches-du-Rhône) révèlent les douanes à actu Marseille.

La raison ? Elle transportait illégalement 578 morceaux de peau d’alligator.

Une partie de la marchandise n’était pas déclarée

Le 24 mars 2025, les douaniers décident de procéder à « un contrôle aléatoire d’une déclaration d’exportation vers la Tunisie ». Ce qu’ils ne savent pas encore, c’est qu’ils vont réaliser une « saisie spectaculaire ».

Lors de cette fouille, les autorités découvrent « 3 770 découpes de peau et 10 morceaux de peau brute d’alligator ». Problème : seulement « 3 202 morceaux ont été déclarés avec justificatifs », précisent les douanes.

Vidéos : en ce moment sur Actu

568 découpes et 10 morceaux, non déclarés et dépourvus des documents exigés par la convention Cites, qui protège des espèces menacées, s’apprêtaient à quitter le territoire en toute illégalité.

Douanes

Une entreprise déjà connue pour « des irrégularités similaires »

Selon, les douanes, cette entreprise n’en était pas à son coup d’essai puisqu’elle était déjà connue pour « des irrégularités similaires ».

Les douaniers rappellent que la peau d’alligator est notamment utilisée en maroquinerie de luxe pour la confection de « sacs, ceintures ou bracelets de montre ». Son prix « peut atteindre plusieurs milliers d’euros sur le marché légal ».

Les morceaux de peau d'alligator découverts.
Les morceaux de peau d’alligator découverts. (©Douanes)Des dents et des crânes d’espèces marines également découverts

Dans leur communiqué, les douanes indiquent avoir procédé à une autre saisie record. Cette fois, elle a eu lieu tout récemment, le 10 juillet dernier à Fos-sur-Mer.

Des dents et des crânes d’espèces marines protégées « en provenance des terres australes et antarctiques françaises » ont été découverts par les autorités. Celles-ci expliquent que la trouvaille a été réalisée lors du contrôle « d’un conteneur maritime en provenance des îles Kerguelen ».

À l’intérieur, 17 spécimens suspects sont retrouvés, dont 11 sont « confirmés comme relevant de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) ». Parmi elles, on retrouve des crânes de gorfou, d’albatros à bec jaune, d’otarie de Kerguelen, des mâchoires d’otarie, des dents de cachalot, d’orque ou d’éléphant de mer.

Les trois personnes interpellées n’avaient « aucun permis de détention ou de transport ». Elles ont expliqué « conservé ces restes comme souvenirs, ignorant ou minimisant leur statut protégé ». Les « crânes et dents sont pourtant fréquemment recherchés pour des cabinets de curiosités », rappellent les douanes.

Des animaux régulièrement sauvés par les douanes

Ces saisies d’animaux sont fréquentes dans les Bouches-du-Rhône. Lors d’un point presse organisé début avril 2025, les douanes avaient déclaré : « Il n’y a pas un mois où on n’intercepte pas de tortues, des oiseaux, des reptiles, ou encore des papillons. »

Selon les autorités, la ville de Marseille serait particulièrement exposée, notamment en raison « des vols à l’international et des liaisons maritimes » en connexion avec « des pays qui sont riches en écosystèmes environnementaux ».

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.