Elle n’est pas allée jusqu’à dire que le torchon brûlait avec la majorité écologiste de Lyon. Mais la référente départementale de Place publique Lisa Gauthier l’admet : son parti, incarné par Raphaël Glucksmann au niveau national, a peu goûté les premières discussions engagées avec les équipes de Grégory Doucet en vue d’une nouvelle alliance pour les élections municipales 2026.

« À ce jour, notre parti n’est représenté à Lyon que par Alexandre Chevalier [16 e adjoint en charge des Liens intergénérationnels]. Nous voulons être davantage entendus et considérés au regard du résultat qui a été le nôtre lors des élections européennes. Mais pour l’instant, ça n’en prend pas le chemin, s’agace Lisa Gauthier. Il nous semble pourtant nécessaire de s’unir et de donner une vraie place à toutes les composantes de la gauche, à l’exception de LFI, pour espérer gagner. Car la dynamique électorale est aujourd’hui moins favorable aux Écologistes qu’en 2020. Nous mesurons les risques d’une division de la gauche, mais nous ne sacrifierons pas le fait d’être entendu sur le fond comme sur la forme. »

« Nous sommes en discusion avec Nathalie Perrin-Gilbert »

La menace est alors claire pour la majorité verte sortante : sans davantage de considération à son endroit, Place publique – qui a obtenu 14,54 % dans le Rhône avec le PS aux Européennes – pourrait y aller seul. Il l’exprime d’ailleurs sans détour dans un communiqué de presse datant du 10 juillet : « Place Publique se tient prêt à porter une liste autonome aux élections municipales lyonnaises. Une liste indépendante, intègre, écologiste et sociale pour barrer la route aux ambitions des potentiels candidats Aulas et de La France Insoumise. » À moins que Place publique ne finisse par sceller un accord avec Nathalie Perrin-Gilbert. « Nous sommes aussi en discussion avec elle », confie Lisa Gauthier, sans vouloir en dire plus.