Le compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 16 juillet a fait état de la nomination de Najat Vallaud-Belkacem en tant que conseiller maître à la Cour des comptes. Cette officialisation a suivi la publication d’un article du Canard enchaîné affirmant que François Bayrou avait soutenu cette nomination en l’échange d’une promesse de non-censure.
Le Premier ministre aurait appuyé la candidature de Najat Vallaud-Belkacem en échange de l’assurance que le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, mari de l’ancienne ministre, abandonne l’idée d’une censure du gouvernement.
Boris Vallaud a répondu à ces accusations dans un long message sur X, jeudi 17 juillet. « Certains profitent de l’occasion pour faire beaucoup de mal au débat public », a-t-il écrit, ajoutant « il n’y a et il n’y aura jamais d’accord de ce genre ».
« Najat n’a pas besoin d’échange de bons procédés ni ‘d’accord secret’ pour mériter d’être nommée quand elle réussit les étapes d’un recrutement devant une commission indépendante. Rien à voir avec un prétendu choix du Premier ministre« , a assuré le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.
Pierre Moscovici défend cette nomination
Boris Vallaud a ajouté que le gouvernement de François Bayrou n’était pas immunisé contre une motion de censure. « Les annonces de François Bayrou sont brutales, injustes et inacceptables. S’il ne change pas de base de discussion budgétaire, il sera censuré, comme Michel Barnier », a-t-il affirmé.
Plus tôt dans la journée, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a jugé que la procédure d’arrivée de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes était « parfaitement objective, parfaitement collective ». Le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy avait menacé mercredi d’attaquer cette nomination au Conseil d’État, critiquant « la République des copines et des coquins ».
« Arrêtons avec la République des copains et reconnaissons de temps en temps que le mérite peut être divers », a répondu Pierre Moscovici qui s’est dit « très choqué par ces commentaires ». « Elle a passé une procédure de recrutement. Appelons ça un concours », a-t-il précisé.
Les dossiers de 150 candidats ont été déposés et 28 ont été auditionnés par la commission d’intégration. Celle-ci est présidée par Pierre Moscovici, mais comporte six membres indépendants qui ne sont pas nommés par lui. « Je suis sorti au moment de la délibération. Je n’ai pas voulu (prendre part à la décision, NDLR) parce que justement, j’avais été son collègue, parce que je la connais », a conclu le président de la Cour des comptes.
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