“Alors que l’armée russe mesure ses succès en Ukraine en mètres de territoire conquis, à l’intérieur du pays, le FSB construit tranquillement mais méthodiquement la base d’un nouveau goulag”, alerte Agentura, site spécialisé dans les questions de renseignement. Le 16 juillet, le Conseil de la Fédération russe a adopté un projet de loi remettant entre les mains du FSB − les puissants services de sécurité intérieure russes −, la création et la gestion de ses propres centres de détention provisoires.
Comme l’explique Parlarmentskaïa Gazeta, le journal du Parlement russe, ces établissements sont réservés aux personnes poursuivies pour espionnage, trahison, extrémisme et terrorisme. Cette nouvelle mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain, est présentée par les parlementaires comme une réponse à “l’intensification de l’activité des services de renseignement étrangers”, en particulier après le début de l’“opération militaire spéciale” − élément de langage utilisé par Moscou pour désigner la guerre en Ukraine.
Selon le président de la Commission de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Vassili Piskarev, centraliser l’ensemble de la chaîne pénale sous l’autorité du FSB pour ce qui concerne les faits d’ingérence étrangère permettrait de “rendre les enquêtes sur les cr