Le sirop de maïs, présent dans le coca-cola, sera désormais remplacé par du sucre de Cannes après une demande de Donald Trump.

illustration / Photo Jim WATSON

Guerre en Ukraine, droits de douane, inondations… Les États-Unis sont secoués par une vague d’actualité intense. Et pourtant, le président américain a trouvé le temps de rendre visite à la société coca-cola pour une demande très spéciale : remplacer le sirop de maïs à haute teneur en fructose (SGHF) par du sucre de canne aussi appelé le saccharose.

« J’ai discuté avec Coca-Cola de l’utilisation du VRAI sucre de canne dans le Coca aux États-Unis, et ils ont accepté », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

« J’aimerais remercier tous les responsables de Coca-Cola. Ce sera une très bonne décision de leur part, vous verrez. C’est tout simplement mieux ! », s’est-il réjoui. « Nous apprécions l’enthousiasme du président Trump pour notre marque emblématique », a brièvement réagi l’entreprise américaine sur son site.

Des conséquences sur les producteurs de maïs

Le SGHF (sirop de mais) s’est répandu aux États-Unis dans les années 1970 grâce aux subventions gouvernementales accordées aux producteurs de maïs et à des droits de douane élevés sur le sucre de canne.

La décision de Coca-Cola pourrait affecter les producteurs de maïs de la « Corn Belt », une région du Midwest qui représente pourtant un important vivier d’électeurs de Donald Trump.

Peu de différences entre les deux types de sucre

Le SGHF et le saccharose, plus couramment appelé « sucre de table », sont tous deux composés de fructose et de glucose, mais leur structure chimique diffère. Ces différences structurelles ne semblent toutefois pas avoir d’incidence significative sur la santé.

En 2022, des études cliniques ont permis de constater l’absence de différence entre les deux en termes de prise de poids ou de santé cardiaque. Seule différence notable, une augmentation d’un marqueur d’inflammation chez les personnes consommant du SGHF.

Les consommateurs américains ont parfois accès au Coca-Cola mexicain, déjà produit avec du sucre de canne, vendu plus cher dans certains magasins car jugé meilleur en termes de saveur. Donald Trump est lui un buveur invétéré de Coca-Cola light, édulcoré à l’aspartame, un composé considéré comme « peut-être cancérogène » par les experts de l’Organisation mondiale de la santé.