L’option Culture régionale, dont la disparition est annoncée dans les lycées à partir de la rentrée (notre édition de ce mercredi 16 juillet), a été mise en place suite à la dernière réforme du baccalauréat « instaurant l’enseignement de la langue régionale comme langue vivante B ou langue vivante C déjà en place dans l’académie », précise le rectorat de Strasbourg.

Cet enseignement facultatif axé sur la culture régionale et dispensé en langue française a alors été proposé pour permettre aux élèves de « mieux comprendre leur environnement culturel régional. » « Il a été mis en place par 14 lycées sur 96. Il concerne 589 élèves en 2025 et s’éteindra à la rentrée 2027, tout en restant accessible aux élèves déjà engagés », détaille le rectorat, mentionnant aussi d’autres actions « menées en parallèle pour valoriser la langue et la culture alsaciennes » (ateliers en alsacien à l’école, parcours immersifs, culture régionale au collège…)

Les effectifs ont fondu

Pour Richard Weiss, grand défenseur du bilinguisme , il faut surtout signaler que « les effectifs en lycée ont fondu » depuis que cette option « ne rapporte plus de points bonus au bac » comme c’était le cas avant la réforme, qu’elle « ne figure plus que comme certificat sans mention pour Parcoursup » et pas du tout « dans le catalogue des matières faisant l’objet d’une évaluation de compétences dans le livret scolaire. » Bref, conclut-il, cette option est « certes enrichissante intellectuellement mais un investissement peu stratégique par rapport à toutes les autres… S’intéresser à sa propre culture régionale ne rapporte plus ? »