La Commission propose un budget de rupture pour la période 2028-2034

Il est impossible de contenter tout le monde et son père, aussi la proposition de la Commission est-elle mitraillée par les critiques diverses, variées et parfois contradictoires sur à peu près tous les sujets. Dont celui du montant. Certains États membres comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Suède ne veulent pas verser plus au pot commun, d’autres ne le peuvent pas (qui a dit : la Belgique ?), tandis que le Parlement européen considère que le plafond ne permettra pas de répondre aux attentes.

Faut-il rappeler à quel point celles-ci sont élevées ? L’UE a vu l’environnement géopolitique se dégrader autour d’elle de façon préoccupante. Le péril causé par le dérèglement climatique croît. L’élargissement de l’Union est pour après-demain. L’Europe pose aussi le constat amer qu’elle accumule un retard économique sur les États-Unis et la Chine.

Il faut en faire plus, à l’échelon européen, qui possède la masse critique que n’atteint plus un seul des Vingt-sept, pour éloigner le spectre du déclin. L’argent peut peu, sans volonté politique ni stratégie. Mais si les États membres ne consentent pas à doter l’Union des moyens requis pour investir, de manière ciblée, cohérente, mais suffisante, pour assurer sa prospérité et sa sécurité, il y aura lieu de s’inquiéter sérieusement pour son avenir. Les Vingt-sept ont deux ans de négociations pour bien y réfléchir.

La méthode von der Leyen pour élaborer le budget européen 2028-2034 critiquée de toute part