« On ne s’en cache pas, on veut que Martine Vassal soit notre candidate. » Ce sont les mots introductifs de Sylvain Souvestre, maire (LR) des
11e et 12e arrondissements de Marseille, ce jeudi, à l’occasion d’une rencontre entre la ministre (LR) de l’Agriculture et les militants et responsables des Républicains du département. C’est à cette occasion que Martine Vassal, présidente (DVD) du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole, est revenue parmi les Républicains pour la première fois depuis sa rupture avec le parti en 2022.

Valérie Boyer, sénatrice (LR) des Bouches-du-Rhône a confirmé également son souhait de voir Martine Vassal candidate pour les municipales de 2026. Les applaudissements unanimes dans la salle laissent penser que les militants partagent cette opinion. Pourtant, la concernée ne s’est pas avancée, affirmant « que ce n’est pas la priorité », sans pour autant réfuter toute velléité ni affirmer reprendre sa carte au parti, elle a fait sa profession de foi envers Bruno Retailleau, qui « tient bien la barque » d’un parti qui a su « retrouver ses valeurs ».

Une venue qui a presque éclipsé celle de la ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Annie Genevard, pour qui la rencontre a été organisée. De passage sur le territoire, elle visite ce vendredi l’usine Panzani à Marseille, une exploitation de blé à Fuveau, la société du canal de Provence et enfin le projet de modernisation du canal hydrique des Baux. Un programme chargé qui n’a pas empêché la ministre d’enfiler sa casquette de responsable du parti Les Républicains ce jeudi soir à Marseille.

Gagner les municipales

Venue en tant que présidente de la commission nationale d’investiture du parti, Annie Genevard a rappelé l’importance de regagner Marseille aux municipales « car [Les Républicains] sont attachés à cette ville », insiste-t-elle. Elle n’en oublie toutefois pas les logiques électorales. « Gagner les municipales est important car cela permet de choisir les grands électeurs, qui choisissent les sénateurs. » Elle a profité de sa tribune pour rappeler que Les Républicains travaillent au sein du gouvernement pour imposer leurs idées. Soulignant que le budget présenté par Bayrou ne va pas assez loin. « Un mot manquait : immigration. (…) On ne peut pas garder l’aide médical d’État (AME) comme elle est », affirme-t-elle, en reprenant les éléments de langage du parti. C’est regonflés à bloc par la popularité de Bruno Retailleau, et ses positions sécuritaires et anti-immigration, que les militants et élus républicains des Bouches-du-Rhône envisagent le renouveau de leur parti. Et tous espèrent reconquérir la mairie de Marseille.