Par
Rédaction Rugby
Publié le
17 juil. 2025 à 17h02
D’une pierre, deux coups. Convoqué avec le XV de France pour la tournée en Nouvelle-Zélande, Paul Mallez a réalisé deux premières. Il est à la fois le premier Meurthe-et-Mosellan – né à Nancy, il a fait toutes ses classes au au RC Pont-à-Mousson – et le premier joueur de Provence Rugby à connaître une sélection avec les Bleus. Une entrée remarquée grâce à un essai avec France A face à l’Angleterre a permis au champion du monde U20 (2019) de valider son ticket pour la Nouvelle-Zélande. Remplaçant lors des deux premiers matchs, il a été de toutes les rencontres face aux All Blacks. Avant ce troisième test à Hamilton, le première ligne polyvalent s’est confié à Actu Rugby.
Actu : Après une saison pleine avec Provence Rugby, vous allez jouer votre 28e match cette saison. Comment se passe cette tournée ?
Paul MALLEZ : Quand on fait un voyage comme ça, on ne peut que kiffer. Pour une première sélection, jouer contre les All Blacks, c’est un truc de fou. La saison est longue, mais on ne peut pas se sentir fatigué pour faire des matchs comme ça. On se doit de tout donner.
Comment avez-vous appris votre première convocation avec les Bleus ?
P.M : William Servat (adjoint en charge de la mêlée, NDLR) m’a envoyé un message pour me dire que le staff me suivait. Le soir après les barrages de Top 14, Laurent Sempéré (adjoint en charge de la touche, NDLR) m’a envoyé un message pour me dire que j’étais dans la liste des 28 joueurs pour affronter l’Angleterre. C’est aussi simple.
Sa perception du XV de France
Cela représente quoi de jouer pour le XV de France ?
P.M : « C’est d’abord une fierté. C’est un moment dont je rêve depuis que je suis gosse. Après, il faut tout faire pour être à la hauteur de ce maillot et être à la hauteur des mecs qui le portent. C’est une fierté, mais il faut être au niveau. Ce n’est pas une fin en soi d’être sur la feuille de match. Il y a forcément un peu de pression mais on est très bien accompagné.
Comment avez-vous vécu ces deux premiers Haka ?
P.M : « Ce sont des moments spéciaux à vivre. C’est impressionnant, mais il faut leur tenir tête. C’est le premier affrontement avant d’entrer sur le terrain. Moi, je trouve que ça lance bien le match. Il y a du respect car c’est quelque chose de culturel pour eux ».
Vous allez jouer votre troisième match face aux All Blacks, que ressentez-vous ?
P.M : « Je suis super content de faire les trois feuilles de match. Je ne m’y attendais pas du tout. Je gère plutôt bien ce rôle. Être sur le banc puis apporter de l’impact en seconde période, c’est mon registre. Le coaching est fait tôt. Ça nous (les remplaçants) permet de nous exprimer ».
Joueur de Pro D2 depuis 2 ans, Paul Mallez réalise une tournée d’été pleine, avec 3 feuilles de matchs contre les All Blacks. (©Icon Sport)Il a accroché avec Baptiste Erdocio
Après deux ans en prêt à Provence Rugby, vous retournez au Stade Toulousain. Profitez vous de la tournée pour connaître vos futurs coéquipiers ?
P.M : « J’ai déjà joué avec Pierre-Louis (Barassi) et Josh (Brennan). Et puis j’ai appris à connaître Georges-Henri (Colombe, qui arrive du Stade Rochelais), c’est un super mec, mais je ne reste pas qu’avec les Toulousains. C’est cool de rencontrer de nouveaux gars que, d’habitude tu croises en club, mais tu ne connais pas vraiment. Avec mon collègue de chambre, Baptiste Erdocio, ça a beaucoup accroché. C’est un mec en or, qui a toujours la banane. On joue le même poste, nous sommes concurrents sur le terrain mais en dehors, nous sommes super potes.
Son retour à Toulouse
La saison prochaine, vous serez sept piliers professionnels au Stade Toulousain. Comment gérer cette nouvelle concurrence ?
P.M : « Il ne faut pas que ça fasse peur. La concurrence fait progresser et te pousse à être meilleur. C’est sûr que ça sera difficile. Il n’y aura pas le droit à l’erreur mais on va tous travailler et progresser ».
Vous avez cette polyvalence rare pour un pilier de pouvoir jouer à gauche et à droite, mais le sélectionneur Fabien Galthié vous préfère à gauche. Qu’en dites-vous ?
P.M : « On en discute beaucoup. Fabien m’en a encore parlé ce (jeudi) matin. J’en discute beaucoup avec William (Servat) aussi. C’est bien de couvrir les deux postes mais il ne faut pas être la roue de secours. Il faut vraiment être dominant et dominer sur les deux postes mais ça passera aussi par le club. J’ai beaucoup joué à droite l’an passé avec Provence Rugby. Je pense que Toulouse me prend pour jouer à droite. C’est une discussion qu’il va y avoir entre le club, l’équipe de France et moi. Cela faisait deux ans que j‘étais en prêt à Aix donc il faut remettre les choses au clair avec Toulouse. On ne m’a jamais rien imposé. C’est toujours moi qui aie choisi et c’est quelque chose que j’apprécie. Pour moi le plus important c’est d’être sur le terrain, peu importe que ce soit à droite ou à gauche ».
Tom GAGNIARE, en Nouvelle-Zélande
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