Il porte en lui la douceur de sa maman, et sur lui, une ressemblance frappante avec son papa. Thomas Dutronc, fils du couple légendaire Françoise Hardy et Jacques Dutronc, a su imposer son style musical au fil des années et fidéliser son public. Guitariste, chanteur, et occasionnellement acteur, il revendique son goût pour le jazz manouche et réussit à nous plonger dans son univers singulier. Malgré une enfance dorée, c’est un Thomas Dutronc humble, réfléchi, drôle, amoureux des plaisirs simples de la vie qui nous accorde une interview décontractée, un Monsieur-tout-le-monde… avec un supplément d’âme.

Vous avez sorti votre sixième album, Il n’est jamais trop tard, fin 2024. Alors, dites-nous, il n’est jamais trop tard, pour quoi ?

Pour écouter mon disque… et pour venir nous voir en concert (rires). Je n’ai pas de prétention à faire passer des messages pour qui que ce soit. J’ai juste eu envie que les gens passent un bon moment en écoutant l’album. J’avais envie de donner de la joie, du bonheur, de la bonne humeur. Un peu d’amour dans un monde qui devient de plus en plus violent. Pour moi, qui suis d’une autre génération, je plains les jeunes qui découvrent le monde aujourd’hui.

Il ne vous plaît pas ce monde actuel ? Vous êtes nostalgique d’un autre temps ?

Oui, des années 70, 80, qui étaient beaucoup plus sympas. Et je pense qu’à d’autres époques, des années 30 à 60, c’était peut-être encore mieux. Je parle surtout de musique et de cinéma. On a de la chance en ce moment, on a beaucoup de séries… Mais on fait beaucoup de resucées. On est dans une époque où on n’a plus d’intellectuels, on a arrêté de penser, on le voit à la télé. On n’a plus de grands débats, de grandes émissions littéraires que tout le monde regardait.

C’est un album que vous avez écrit en partie pendant le Covid…

Oui, quand on a travaillé sur la chanson Les petits bonheurs, on a pensé à toutes ces choses simples qui nous paraissent évidentes… Parfois on oublie cela, surtout en France, on a tendance à se plaindre. C’est notre ADN. Mais ça fait du bien de se rappeler les avantages et la chance qu’on a. Et ne pas oublier qu’il y a des gens qui vivent la guerre et des horreurs.