« Nous voulons réduire considérablement l’immigration illégale dans toute l’Europe », a déclaré Friedrich Merz. Le président Emmanuel Macron sera à Berlin mercredi prochain, après sa visite d’État en Angleterre la semaine dernière.

Selon Merz, les positions des trois pays du groupe « E3 » se « rapprochent étroitement en matière de politique de sécurité, de politique migratoire, mais aussi de politique économique ». L’accord annoncé jeudi entre Londres et Berlin, appelé traité de Kensington, a été qualifié d’« historique » par Starmer, qui a reçu Merz à Downing Street, après la signature au Victoria & Albert Museum.

Facilitations pour les échanges

Le traité de Kensington contient un accord pour simplifier les procédures aux frontières lors des échanges scolaires. Permettre à « la nouvelle génération » d’apprendre à se connaître est une « bonne base » pour le développement des relations, a déclaré Friedrich Merz lors de la signature.

Cet accord va aussi permettre aux Britanniques d’utiliser les portiques électroniques pour scanner leurs passeports plus rapidement à leur arrivée en Allemagne, dès la fin août.

Coopération renforcée en défense

Sur fond de guerre en Ukraine, l’accord ancre la volonté des deux pays de « renforcer la sécurité euro-atlantique et assurer une dissuasion efficace contre les agresseurs potentiels » grâce à leurs forces de défense. Les deux dirigeants envisagent de renforcer la coopération dans ce domaine à l’avenir.

Downing Street a ajouté que les deux dirigeants étaient d’accord pour renforcer les exportations d’armes, tels les véhicules blindés Boxer et avions Typhoon. Des commandes supplémentaires pourraient atteindre « des milliards de livres ».

Missiles de longue portée

Mi-mai, les deux pays avaient déjà annoncé vouloir travailler ensemble sur des missiles de longue portée de 2.000 km. Cette portée est largement supérieure à celle des missiles de croisière franco-britanniques Storm Shadow.

Lors de la visite d’État d’Emmanuel Macron la semaine dernière, Paris et Londres ont acté un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire. Les deux pays ont promis de coordonner leurs moyens respectifs en cas de menace sur l’Europe.

Réchauffement post-Brexit

À l’occasion de la venue du chancelier à Londres, une source gouvernementale allemande a déclaré qu’il « ne fallait pas sous-estimer » à quel point les relations avec le Royaume-Uni s’étaient améliorées depuis l’expérience « traumatisante » du Brexit. Friedrich Merz a toutefois dit personnellement « déplorer » le départ du pays de l’Union européenne.

L’accord entre Londres et Berlin doit aussi permettre davantage de coopération dans les secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle. Côté transport, les deux pays veulent améliorer leurs liaisons ferroviaires. Le mois dernier, Eurostar a annoncé vouloir lancer un train reliant Francfort à Londres début 2030, ce qui serait la première connexion directe entre le Royaume-Uni et l’Allemagne.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l’aide de l’Intelligence Artificielle.