Depuis le début de l’été, la chaleur s’installe durablement en France. Dans le Grand Est, la température moyenne observée en juin dépasse les normales de saison de 2,9°C. La situation hydrologique est pour sa part contrastée selon le territoire. Certaines régions ont profité d’un printemps humide, d’autres subissent toujours un important déficit en eau.

Pluie : un léger excédent dans le Grand Est

Dans le Grand Est, les cumuls de pluie sont globalement proches des normales, « avec un léger excédent de 5 % » selon le dernier bulletin climatologique mensuel de Météo-France. Une moyenne régionale qui masque toutefois de fortes disparités : des déficits notables persistent à l’ouest de l’Aube, de la Marne ou encore sur une partie du Haut-Rhin, tandis que les cumuls sont excédentaires en Haute-Marne, dans la Meuse, les Ardennes et le sud du Bas-Rhin.

Sur les six premiers mois de l’année, la tendance reste déficitaire dans plusieurs stations météorologiques lorraines. À Nancy-Essey, il est tombé 284,7 mm de pluie entre janvier et juin 2025, soit un déficit de 17 % par rapport aux normales saisonnières (341,5 mm). À Metz-Frescaty, le manque d’eau est encore plus marqué avec une baisse de 30 % sur la même période.

Cours d’eau : 5 % des observations en assec en Lorraine

De nombreux petits cours d’eau sont déjà à sec depuis le début d’année. En Lorraine, l’Observatoire national des étiages (Onde) relève que 5 % des points d’observation sont concernés par cette absence d’eau, contre 0 % l’an passé à la même époque. Ces données proviennent de 139 stations réparties sur le territoire lorrain. Cela permet de suivre l’évolution du débit des cours d’eau, c’est-à-dire, le volume d’eau qui s’écoule à un endroit donné pendant une période précise.

Nappes phréatiques : 56 % des stations meusiennes sous la normale

Côté nappes phréatiques, “la situation continue à se dégrader”, alerte le BRGM. En cause : un déficit pluviométrique persistant dans une large partie nord du pays, qui s’est étendu vers le sud entre avril et mai. Au 1er juillet, 39 % des points d’observation en France affichent des niveaux inférieurs aux normales. En Meurthe-et-Moselle, une station sur deux est concernée, et la situation est encore plus critique dans la Meuse, où 56 % des points mesurés sont en dessous de la normale.