RÉCIT – Le gouvernement d’Ahmed al-Charaa, qui tente de maintenir un fragile équilibre sécuritaire, est plus que jamais affaibli.
Des centaines de morts, une population traumatisée, et une capitale bombardée par un État voisin : en quelques jours, les rivalités entre druzes et Bédouins dans le sud de la Syrie ont donné lieu à un bain de sang… Et affaibli encore le gouvernement d’Ahmed al-Charaa, qui tente depuis son accession à la tête de l’État d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos généralisé.
Tout a commencé par l’enlèvement d’un vendeur de légumes de la communauté druze (un groupe ésotérique issu de la branche ismaélienne du chiisme, majoritaire dans la région de Soueïda) par des Bédouins, sunnites. S’en sont suivis des affrontements intercommunautaires entre les deux rivaux, aux griefs anciens. Lorsque les forces armées gouvernementales – elles aussi majoritairement sunnites – sont entrées dans Soueïda dans le but affiché de pacifier la situation, elles auraient combattu selon de nombreux témoins aux côtés des Bédouins, se rendant elles-mêmes coupables d’exactions. L’influent cheikh druze Hikmat al-Hijri…
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