Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, et Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, ont échangé avec leur homologue iranien, Abbas Araghchi, jeudi 17 juillet. Ils ont répété leur « détermination » à réactiver les sanctions de l’ONU s’il n’y a pas de progrès dans les prochaines semaines vers un accord sur le programme nucléaire de Téhéran.
Les dirigeants européens mettent la pression sur Téhéran pour tenter de convaincre l’Iran de « l’urgence de reprendre sans délai la voie diplomatique, en vue de parvenir à un accord robuste, vérifiable et durable sur le programme nucléaire iranien », objet de nombreuses spéculations sur son état d’avancement depuis les frappes israéliennes et américaines du mois de juin.
La semaine dernière, Téhéran a mis en garde, estimant qu’une réactivation de ces sanctions « signifierait la fin du rôle de l’Europe dans le dossier du nucléaire iranien », alors que dans le même temps une éventuelle reprise des discussions entre l’Iran et les États-Unis reste en suspens.
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances, dont les États-Unis se sont retirés en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump. Une telle escalade vers le taux de 90% nécessaire à la militarisation n’a pas de justification civile, selon l’agence internationale.
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