Partez à la découverture du trois-quarts centre du club champion de France et d’Europe, robuste joueur d’origine néo-zélandaise, avant le quart de finale de Champions Cup contre Toulon.
Le beau-frère d’un ancien All Black et Toulousain
Pita Ahki est très proche d’un ancien grand joueur des All Blacks et du Stade Toulousain : Luke McAlister. Le trois-quarts centre est en effet marié à Kayla McAlister, la sœur de l’ancien demi d’ouverture aux 30 sélections avec la Nouvelle-Zélande. Sa femme Kayla, avec qui il a trois filles, Stella, Camille et Sadie, est d’ailleurs une ancienne grande joueuse de rugby à sept. Elle avait été élue meilleure joueuse du monde en 2013.
Issu d’une famille 100 % rugby
Il ne faut pas chercher loin pour connaître la raison de l’amour du rugby chez Pita Ahki. Son père a joué pour le Massey Rugby Club, à Auckland. Ce dernier a également porté les couleurs du club Ponsonby, autre équipe locale. Sa mère, elle, a aussi joué pour Ponsonby et a « porté le maillot des Samoa lors de la première Coupe du monde féminine à Barcelone », révélait également le Toulousain à RMC Sport . Enfin, sa sœur a joué au netball, ce sport très réputé en Nouvelle-Zélande, alors que son petit frère jouait au rugby à XIII.
Il aurait pu jouer pour les All Blacks
D’un père tongien et d’une mère samoane, le centre de 32 ans a d’abord joué pour l’équipe des moins de 20 ans des Tonga avec qui il participe aux championnats du monde junior en 2011. L’année suivante, il décide de jouer pour la Nouvelle-Zélande, avec laquelle il s’incline en finale de la Coupe du monde junior. Promis à un bel avenir, il est finalement barré par la concurrence et ne joue pas avec la grande équipe des All Blacks. Il compte toutefois 39 sélections avec la Nouvelle-Zélande à 7, entre 2012 et 2016. Grâce aux nouvelles règles d’éligibilité, l’ancien joueur des Auckland Blues ou de la province irlandaise du Connacht tourne définitivement la page des All Blacks pour jouer avec les Tonga. Il dispute d’ailleurs la Coupe du monde 2023 en France avec la sélection du Pacifique.
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Machine à découper
Ahki sait tout faire. « Pita, on ne le présente plus. C’est un joueur de très haut niveau, très complet dans son jeu. Il peut réguler la ligne de défense, asséner des plaquages offensifs, contester des ballons au sol, gagner ses duels, breaker, et, même, mettre du jeu au pied », martelait Antoine Dupont après le 8e de finale de Champions Cup remporté l’an dernier par Toulouse face au Racing 92. Mais le natif d’Auckland est, aussi et surtout, une machine à découper. Excellent défenseur, capable de coller un bon «timbre», Ahki est un parfait régulateur de la ligne d’attaque et de défense toulousaine. On se souvient notamment de son plaquage salvateur contre le Racing 92 et Siya Kolisi, empêchant le Springbok de marquer un essai. Un geste défensif à montrer dans toutes les écoles de rugby.
Miné par les blessures
La carrière de Pita Ahki aurait pu être totalement différente sans les blessures. Entre 2013 et 2018, il n’a disputé que quatorze matches de Super Rugby avec les Blues d’Auckland puis les Hurricanes de Wellington, et a subi deux grosses blessures, à une épaule puis un genou. «Après ma première opération du genou, je pensais ne plus jamais rejouer au rugby. Quand j’ai entendu les mots du docteur en Nouvelle-Zélande, je croyais vraiment raccrocher. Je suis chanceux d’avoir eu Kayla pour m’épauler», confiait-il, non sans émotion, dans les colonnes de Midi Olympique .