À Lyon, ville universitaire par excellence, plus de 160 000 étudiants arpentent chaque jour les quais du Rhône, les couloirs du métro et les campus du 7e, du 8e ou de Villeurbanne. Mais derrière cette attractivité, un constat s’impose : se loger devient un parcours du combattant.

En 2025, la crise du logement étudiant prend une nouvelle tournure. Alors que certains quartiers de Lyon continuent de séduire sur le papier, ils deviennent tout simplement inabordables, inadaptés, voire inaccessibles pour les petits budgets. À l’inverse, d’autres secteurs, parfois moins glamours, offrent encore de belles opportunités : loyers raisonnables, ambiance jeune, et proximité des campus.

Alors, quels quartiers fuir ? Et surtout, où poser ses valises sans exploser son budget et perdre 45 minutes dans les transports ? Enquête sur les meilleurs — et les pires — choix pour un étudiant à Lyon en 2025.

Ce que les étudiants doivent fuir en 2025 Le 6e arrondissement : prestige, mais prix prohibitifs

C’est sans doute l’arrondissement le plus chic de la ville. Entre le parc de la Tête d’Or, les immeubles haussmanniens et les rues calmes bordées de pharmacies de luxe, le 6e fait rêver… sauf les étudiants.

Avec des loyers moyens frôlant les 21 €/m², un T1 grimpe vite à 900 € mensuels. Autant dire qu’à moins d’un miracle (ou d’un parent généreux), ce quartier reste hors de portée pour la grande majorité des jeunes. Et même si l’environnement est agréable, il est peu animé et dénué d’établissements universitaires.

Confluence (2e) : vitrine urbaine, loyers hors-sol

Quartier emblématique de la métamorphose lyonnaise, Confluence séduit par son architecture audacieuse, ses espaces verts et ses terrasses branchées. Mais la modernité a un prix : 22 €/m² en moyenne, et une offre locative qui s’adresse plutôt aux jeunes actifs qu’aux étudiants boursiers.

La zone est aussi éloignée des grands campus et les studios y sont très rares. Résultat : peu d’intérêt pour un étudiant, même motivé.

Croix-Rousse : village prisé, loyers en flèche

Ah, la Croix-Rousse… Ses pentes escarpées, ses marchés de producteurs, ses cafés culturels. Un vrai coin de paradis… pour les familles aisées ou les CSP+.

Les loyers y dépassent les 19,5 €/m², les appartements sont souvent spacieux — donc inaccessibles pour un étudiant seul — et l’offre en colocation est très tendue. En bref : charmant, mais peu réaliste pour un budget étudiant.

Montchat, Monplaisir : calmes, mais trop sages

Certes, on y dort bien. Ces quartiers du 3e et 8e arrondissement sont réputés pour leur tranquillité. Mais ce sont des zones très familiales, résidentielles, avec peu de bars, peu de vie nocturne, et des loyers parfois surprenants.

Pas de campus à proximité, une vie sociale limitée : on déconseille si vous cherchez plus qu’un simple toit.

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Les quartiers à viser : budget OK, campus à portée, ambiance au rendez-vous Guillotière – Saxe-Gambetta : le cœur étudiant de Lyon

S’il y a un quartier qui respire l’énergie étudiante, c’est bien celui-ci. Bars associatifs, librairies militantes, kebabs jusqu’à 3h du matin, et surtout un mélange social unique à Lyon.

Bien desservi (métros B et D), à deux pas des facs de Lyon 2 ou Lyon 3, Guillotière reste l’un des rares secteurs encore vivants et accessibles. Le revers ? Une tension locative énorme et des logements parfois vétustes. Mais pour beaucoup, c’est le meilleur compromis entre prix, ambiance et mobilité.

Jean Macé – Gerland : le bon plan du 7e

Longtemps mal aimé, Gerland monte en puissance. Rénové, verdoyant, bien relié au centre par le métro B, le quartier est devenu un repère d’étudiants en sciences, en médecine ou en école d’ingénieurs.

Les loyers y sont plus doux que dans le centre (environ 14 €/m²), et les colocations y sont nombreuses. C’est aussi une zone où l’on trouve des logements neufs, bien isolés, et parfois moins chers qu’un vieux studio dans le 1er.

Villeurbanne – Gratte-Ciel, Charpennes, Cusset

L’incontournable plan B est devenu un plan A. Villeurbanne, reliée à Lyon par le métro A et les trams T1 et T3, est la valeur refuge des étudiants lyonnais.

  • Charpennes : parfait pour jongler entre Part-Dieu, Doua et centre-ville
  • Gratte-Ciel : animé, commerçant, encore abordable
  • Cusset / Saint-Jean : plus éloigné mais très accessible en transports et encore en dessous des 13 €/m²

Avec ses loyers raisonnables, son dynamisme et sa forte densité d’étudiants, Villeurbanne coche toutes les cases du logement malin.

Ce qu’il faut retenir

QuartierÀ éviter ?Raisons 6e arr. Oui Trop cher, peu d’étudiants Confluence (2e) Oui Trop éloigné, peu de studios Croix-Rousse (4e) Oui Trop cher, peu de colocations Montchat / Monplaisir Oui Familial, résidentiel, peu de vie étudiante Guillotière Non Central, animé, proche des facs Jean Macé / Gerland Non Bon rapport qualité/prix, bien desservi Villeurbanne Non Abordable, pratique, bien connecté

Etudiant location Lyon - News.lesiteimmo.comEtudiant location Lyon – News.lesiteimmo.com Conclusion

En 2025, les étudiants doivent devenir stratèges pour se loger à Lyon. Finie l’époque où l’on trouvait un studio à Perrache pour 400 €. Aujourd’hui, il faut cibler, anticiper, et parfois s’éloigner un peu pour gagner beaucoup.

Lyon a ses zones à éviter — pas par manque d’attractivité, mais par inadéquation totale avec les réalités étudiantes. Le bon logement ne se trouve pas forcément dans les quartiers à la mode, mais là où la vie étudiante existe vraiment.

Conseil final : activez vos alertes dès mai, préparez un dossier solide, et pensez collocation ! Le meilleur quartier est souvent celui qui combine prix juste, proximité campus, et ambiance conviviale.

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