Un juge a-t-il le droit d’avoir des opinions politiques ? Cette question est au cœur des débats sur la possible nomination de la constitutionnaliste Frauke Brosius-Gersdorf au Tribunal constitutionnel fédéral d’Allemagne. Cette cour, située à Karlsruhe, est la plus haute institution juridique d’outre-Rhin. Et elle fait désormais l’objet d’une attention médiatique accrue.
Le Bundestag aurait dû nommer trois des seize juges de la cour il y a une dizaine de jours. Mais “la chambre basse du Parlement n’est pas parvenue à remplir cette mission, assure la chaîne Deutsche Welle. Elle devait se prononcer sur trois candidats mais le vote a été soudain supprimé de l’ordre du jour.” La raison ? Les élus allemands n’auraient pas réussi à rassembler une majorité des deux tiers concernant la nomination de Frauke Brosius-Gersdorf.
Âgée de 54 ans, la juriste – dont la candidature était proposée par le Parti social-démocrate (SPD) au pouvoir – est notamment considérée avec méfiance par la droite chrétienne, également représentée au gouvernement. Des divisions qui fragilisent la coalition menée par le chancelier chrétien-démocrate Friedrich Merz. Et qui montrent que la justice est le nouveau “jouet de la politique” allemande, selon les termes employés par la Deutsche Welle.
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