« Pourquoi ne pas jouer comme ça chaque jour et gagner des millions ? Non, il décide de faire ça une fois », lâchait Daniil Medvedev sur le court face au Français Benjamin Bonzi, qui l’a battu au premier tour de Wimbledon le 30 juin dernier.
Dans un nouveau post sur Linkedln, l’entraîneur français Patrick Mouratoglou est revenu sur les propos de l’actuel 14e joueur mondial.
« C’était du Medvedev tout craché. Frustré. Honnête. Hilarant. Mais derrière le sourire, il y a une frustration bien réelle. Et je comprends parfaitement ce qu’il voulait dire. Car c’est ce qui rend fous les meilleurs joueurs. Ils perdent contre quelqu’un qui joue le match de sa vie… pour voir ce même joueur perdre deux jours plus tard contre quelqu’un classé 80 places derrière lui. Ce n’est pas une question de manque de respect. C’est une question de confusion. Comment peux‐tu me battre, puis perdre contre quelqu’un que je m’attendrais à ce que tu battes facilement ? Mais cela arrive. Souvent. Certains joueurs se surpassent dans ces moments‐là, surtout lorsqu’ils ne subissent aucune pression. Ils jouent librement. Ils se donnent à fond. Et pendant une journée, tout leur réussit. Il sait que Bonzi est capable de jouer un tennis incroyable, mais il ne le fait pas assez souvent. Et c’est le plus difficile à accepter pour un joueur de haut niveau : perdre contre quelqu’un qui n’est pas assez régulier. Non pas parce qu’ils n’ont pas le niveau, mais parce qu’ils ne peuvent l’atteindre qu’une ou deux fois par an. »
Publié le vendredi 18 juillet 2025 à 09:28