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Des chercheurs toulousains recrutent des volontaires pour un programme de prévention du vieillissement. L’objectif est de montrer qu’on peut gagner entre dix et vingt ans de vie en bonne santé et donc de retarder la perte d’autonomie.

À Toulouse, on veut bien vieillir ! Depuis plusieurs années, les chercheurs travaillent avec la conviction qu’il est envisageable de vieillir en restant le plus longtemps possible en bonne santé. C’est le cœur du projet de l’IHU HealthAge, l’institut de recherche porté le Gérontopôle du CHU de Toulouse, l’Inserm et l’Université de Toulouse.

L’équipe du Professeur Yves Rolland concourt actuellement pour le prix de la fondation américaine XPrize. Elle fait partie des 40 lauréats qui espèrent décrocher, au bout de 7 ans, le jackpot de 101 millions de dollars. Elle bénéficie déjà, pour la première partie de son étude ICOPE Intense, d’une dotation de 250 000 dollars. Son objectif est de démontrer qu’il est possible de retarder de dix à vingt ans les effets du vieillissement chez un individu, grâce à un programme d’activité physique, un entraînement cognitif et un accompagnement psychologique et nutritionnel.

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Pour pouvoir démarrer rapidement ses travaux, l’équipe toulousaine recrute actuellement des volontaires. Elle recherche des personnes autonomes, âgées de 65 à 85 ans, sédentaires, qui manquent de force, se plaignent de la mémoire et sont en surpoids. Elles suivront un programme de 60 jours qui doit permettre d’intervenir sur ces premiers signes de fragilité.

« Après 60 jours de programme, on constate des bénéfices »

« Notre programme est ambitieux puisqu’il vise le ralentissement du processus biologique du vieillissement. Au bout de 60 jours, on ressent déjà des effets bénéfiques. Au-delà de leur participation à la recherche, les volontaires tireront un bénéfice, nous leur donnons un coup de pouce pour les aider à intégrer une routine d’activité et d’hygiène de vie dans leur quotidien. Ces travaux doivent permettre à cette génération de seniors et aux suivantes de vieillir en gardant les fonctions essentielles. L’objectif est de continuer à faire ce qu’on aime jusque tard dans sa vie. C’est tout l’opposé du déclin et de la perte d’autonomie », explique Philippe de Souto Barreto, professeur des universités, qui travaille à la mise au point de courbes de suivi du vieillissement.

Pour être volontaire de l’étude ICOPE Intense, contact par mail à l’adresse : ICOPE-INTENSE@chu-toulouse.fr ; ou par téléphone au 05 61 77 79 91