Le Kremlin a affirmé qu’il ferait en sorte de « minimiser » les conséquences de ces nouvelles sanctions. Moscou promet que ces mesures auront des « effets négatifs » pour les Européens.
L’Union européenne a interdit toute importation de pétrole russe sur son territoire, mais la Russie continue d’exporter son brut vers d’autres pays. L’Inde et la Chine figurent parmi les principaux acheteurs du pétrole russe.
Revenus pétroliers cruciaux
« Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie », avait souligné en juin la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ces revenus demeurent essentiels pour financer la guerre contre l’Ukraine.
Le G7 avait décidé fin 2022 de fixer un prix de vente maximum à 60 dollars le baril. Mais ce prix est désormais jugé trop élevé compte tenu de la valeur actuelle du pétrole sur le marché.
Mécanisme plus flexible
Le nouveau système permet de suivre la tendance du marché en restant toujours 15 % sous le prix moyen. Cette approche est jugée plus souple et efficace que le mécanisme précédent à prix fixe.
Selon Kaja Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30 % les revenus pétroliers russes. L’efficacité de ces mesures dépend largement de leur application par l’ensemble des pays du G7.
Attente des États-Unis
Les États-Unis n’ont pour l’instant pas décidé de nouveau seuil de prix. D’autres pays du G7 pourraient néanmoins se rallier au mécanisme européen, notamment le Japon ou le Canada, selon des diplomates.
Les Européens avaient promis il y a plusieurs semaines des sanctions « massives » si Vladimir Poutine continuait à refuser tout cessez-le-feu. L’opération a été rendue plus compliquée par un veto initial de la Slovaquie et les réticences de Donald Trump.
Ultimatum de Trump
Donald Trump a donné lundi 50 jours à Moscou pour faire la paix, sous peine de lourdes sanctions visant ses alliés. « Avec les États-Unis, nous contraindrons Vladimir Poutine à un cessez-le-feu » en Ukraine, a affirmé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Bratislava a finalement accepté de lever son veto et l’Union européenne espère que les États-Unis la rejoindront dans les prochaines semaines. Cette coordination internationale reste cruciale pour l’efficacité des sanctions.
Flotte fantôme visée
La Russie a cherché à contourner les sanctions à l’aide d’une flotte « fantôme » de pétroliers. Le nombre de ces navires est évalué à plus de 500 unités que l’Union européenne a déjà prise pour cible.
Dans le cadre de ce 18e train de sanctions, les 27 ont ajouté 105 pétroliers « fantômes » à leur liste noire. Cette liste compte actuellement 342 navires, a précisé Kaja Kallas sur le réseau social X.
Nouvelles cibles identifiées
L’Union européenne a également ajouté 22 entités à ses sanctions, dont 11 non russes. Ces mesures ciblent des sociétés exploitant des navires « fantômes » ou aidant les Russes à contourner les sanctions.
« Pour la première fois », l’Union européenne a ciblé une raffinerie de pétrole appartenant au groupe russe Rosneft en Inde, s’est félicitée Kaja Kallas. Cette extension géographique marque une nouvelle étape dans la stratégie européenne.
Sanctions financières élargies
Les Européens ont renforcé leurs sanctions financières en ajoutant 22 banques à celles interdites d’accès au système international de paiements Swift. Cette mesure vise à isoler davantage le système financier russe.
L’Union européenne a également adopté de nouvelles sanctions contre le gazoduc Nord Stream, actuellement à l’arrêt. L’objectif est de s’assurer qu’il ne puisse pas être réactivé à l’avenir.
(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l’aide de l’Intelligence Artificielle.