« Toute la situation là-bas nous préoccupe profondément », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Allemand Johann Wadephul. Le gouvernement syrien va devoir empêcher toutes persécutions religieuses ou ethniques sur son territoire s’il veut le soutien de l’Allemagne.
« Ce gouvernement de transition syrien n’aura notre soutien que s’il s’engage pour un processus inclusif en Syrie, s’il protège les personnes et s’il ne permet pas que des individus soient persécutés en raison de leur appartenance religieuse particulière ou ethnique, ou, pire encore, tués. C’est la responsabilité du gouvernement central, il doit l’assumer », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue français Jean-Noël Barrot.
Les forces syriennes accusées d’exaction
Selon des témoins, l’ONG OSDH et des groupes de la minorité druze, les forces syriennes qui se sont déployées mardi 15 juillet à Soueida (Sud) officiellement pour rétablir l’ordre et mettre un terme aux combats entre Druzes et bédouins, ont en fait combattu aux côtés des Bédouins sunnites et ont commis des exactions dans cette ville jusqu’ici contrôlée par les Druzes.
Ce vendredi 18 juillet au matin, des affrontements aux portes de Soueida ont opposé des combattants tribaux sunnites proches du pouvoir aux groupes druzes, selon les belligérants et une ONG. Les correspondants de l’AFP à Soueida et dans ses environs entendaient les échanges de tirs.
Selon l’OSDH, « les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d’Israël », qui a bombardé et qui dit vouloir protéger la minorité druze.
Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam est aussi implantée au Liban et en Israël.