Souffrant d’une fracture du doigt, le coureur de l’équipe Cofidis abandonnera à l’issue du contre-la-montre ce vendredi. Point final d’une édition qui a tourné au calvaire pour le sprinteur français.

Bryan Coquard ne verra pas les Champs-Élysées le 27 juillet prochain. Le sprinteur de poche de l’équipe Cofidis jettera l’éponge à l’issue du contre-la-montre ce vendredi entre Loudenvielle et Peyragudes. Un dernier baroud d’honneur pour le 116e du classement général devant un public qui ne manquera pas de l’encourager dans les pentes alors qu’il souffre d’une fracture à l’annulaire.

Une fracture en attrapant une musette

Une blessure malheureuse survenue jeudi entre Auch et Hautacam au moment où il tentait d’attraper au bord de la route une musette contenant de la glace et des bidons. Intervenu rapidement, le médecin de la course lui avait attaché les doigts mais la douleur n’a cessé de le lancer jusqu’à l’arrivée. Coquard avait franchi la ligne avec 44 minutes de retard sur Pogacar, bon dernier de l’étape, en ayant souffert le martyre. « Ce fut une journée super galère. Je ne peux plus le plier ni freiner de l’arrière. Je freinais que de l’avant, ça me faisait mal», a-t-il confié au sommet d’Hautacam.


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Un coup dur pour le coureur de l’équipe nordiste qui gardera probablement un souvenir amer de l’édition 2025. Elle avait bien mal commencé. Dès la troisième étape, il avait provoqué la chute et l’abandon de Jasper Philipsen juste avant un sprint intermédiaire. Coquard avait été doublement malheureux car dans le sprint final du jour à Dunkerque, il avait été victime d’une impressionnante chute, heureusement sans blessure grave. Devant le bus de sa formation, il s’était platement excusé d’avoir été à l’origine du retrait de l’une des stars du peloton, expliquant ne pas être un «mauvais bougre».

Ciblé par la haine sur les réseaux sociaux

Des explications qui n’avaient pas empêché un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux à son encontre de la part de parieurs amers. Invité sur le plateau de France Télévisions, Bernard Hinault avait pris sa défense «C’est tellement facile, ils sont loin et ils viennent t’insulter… Qu’ils viennent en face et on va s’expliquer d’homme à homme», avait expliqué le quintuple vainqueur du Tour de France avant de poursuivre. «Je ne me serais pas gêné pour mettre des bourre-pifs Je leur aurais fait bouffer les téléphones. Ce sont des idiots, ils n’ont jamais pratiqué le vélo et je trouve cela dommage.» 

Philipsen ne lui en veut pas

Défendu par son patron d’équipe Cédric Vasseur, mécontent qu’on ait infligé à son poulain un carton jaune, Coquard avait été disculpé par Jasper Philipsen, estimant que sa chute était liée à un «incident de course». « Je sais ce que c’est d’être sous le feu des critiques après un sprint. En plus, tout est amplifié dans le Tour de France et il faut absolument trouver un responsable», avait insisté le Belge.