- Le géant britannique des supermarchés Tesco propose désormais chaque soir dans certains de ses magasins des produits invendus… gratuits.
- Tous les clients peuvent se servir, sans condition de ressources ni d’achat.
- Une initiative contre le gaspillage alimentaire que nous explique la correspondante de TF1 au Royaume-Uni.
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Le 20H
Pour faire ses courses du soir dans le reportage du 20H visible en tête de cet article, la correspondante de TF1 au Royaume-Uni ne prend pas de porte-monnaie : elle se sert gratuitement, en toute légalité, parmi les articles invendus du jour. « On est à la recherche de ces petites étiquettes jaunes, explique Élise Stern. C’est un prix réduit pendant la journée et à 21h30, ces produits deviennent gratuits ». C’est l’initiative lancée par Tesco, la plus grosse chaîne de supermarchés britanniques, dans certains de ses magasins. Viande, légumes, boulangerie, le choix est limité aux articles périssables. Tous les clients peuvent se servir sans condition de ressources, ni d’achat.
Au moment du passage en caisse, la magie opère. « Là, on aurait dû payer 6,65 livres, donc environ 8 euros pour deux pains et un plat emporté. On a payé zéro », constate Élise Stern.
La précarité alimentaire en hausse
Testé dans plusieurs supermarchés, ce nouveau programme pourrait être élargi à tout le pays dans les prochains mois. Une nouvelle bien reçue par les consommateurs. « Pourquoi pas ? C’est bon pour l’environnement, ça évite de jeter de la nourriture », réagit un passant face à notre caméra. « C’est une très bonne idée pour les gens qui ont de faibles revenus et les étudiants », appuie une autre. Une troisième a un regret : « 21h30 n’est pas l’heure idéale, ils devraient faire ça plus tôt dans la journée ».
Soumis à une inflation bien plus élevée qu’en France ces dernières années, les Britanniques sont nombreux à tomber dans la pauvreté, au point que la précarité alimentaire touche désormais plus de 7 millions d’adultes dans le pays. Sarah Calcutt, directrice de City Harvest à Londres, une association qui récupère les surplus des agriculteurs pour fournir les soupes populaires, voit d’un bon œil l’initiative du géant des supremarchés. « Il y a de la honte, du stress, de la gêne pour quelqu’un qui travaille à temps plein mais ne peut pas donner de repas à son enfant, souligne-t-elle. Mais aller dans un supermarché et récupérer de la nourriture, c’est tout à fait normal ».
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La rédaction de TF1info | Reportage Élise STERN, Loeiza LARVOR