Par
Julian Doubax
Publié le
18 juil. 2025 à 18h46
« Il faut utiliser les outils que l’on pense efficaces pour essayer de répondre à un certain nombre de problèmes », prône Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, au sujet de l’armement de la police municipale. Le jeudi 17 juillet 2025, l’élu a rencontré les premiers agents de la brigade d’appui et de sécurisation (BAS). Annoncée par l’édile en novembre dernier et réclamée par l’opposition, cette unité a bien pris forme. Depuis le 21 juin, quinze agents sont déjà sur le terrain et ils vont être rejoints par douze autres policiers à la fin de la semaine. Un projet qui prouve la détermination du maire bordelais pour sécuriser le quotidien des habitants.
57 agents armés d’ici l’automne
Le maire écologiste a choisi d’armer une partie de la police municipale pour répondre à une forme d’insécurité dans la ville. « C’est l’épreuve du pouvoir, de la réalité et du terrain. Il faut marcher sur deux jambes : la prévention et la répression », explique-t-il aux côtés des policiers de cette nouvelle brigade.
Désormais, ce sont 27 agents qui vont sillonner les rues de Bordeaux avec des armes létales. D’ici l’automne, ils seront 57 au total dans cette unité. Une brigade qui a connu un beau succès, selon lui, car « 106 candidatures » ont été enregistrées. Une hausse générale des effectifs de la police municipale est aussi à prévoir. Actuellement, ils sont 187 à Bordeaux et Pierre Hurmic en veut 210 d’ici la fin de son mandat. L’élu le martèle : « Plus de bleus dans les rues. »
Une meilleure attractivité
Outre l’aspect sécurité, l’armement d’une partie de la police municipale est un atout pour réussir à recruter de nouvelles têtes dans les effectifs. « C’est un constat national. Nous avons vu que les villes qui recrutent le plus sont celles qui ont opté pour l’armement. C’était donc une condition à remplir pour obtenir plus de policiers », résume Pierre Hurmic.
Pierre Hurmic lors de sa rencontre avec les agents de la BAS, le 17 juillet 2025. (©Julian Doubax)
Désormais, ils sont donc équipés d’un pistolet semi-automatique Glock 19, 9mm, attaché à la ceinture. Pour intégrer la brigade, ils ont suivi une formation de sept jours et demi, qui sera complété par deux formations chaque année.
Évidemment, cette arme ne sera pas utilisée à tort et à travers. « Le pistolet est utilisé pour se protéger en cas de légitime défense », rappelle Samuel Dechoux, directeur de la police municipale de Bordeaux. Un nouvel outil de taille pour la ville où l’insécurité est parfois pointée du doigt.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.