L’objectif est d’asphyxier la capacité financière du Kremlin, qui a intensifié ses bombardements sur l’Ukraine. L’UE a adopté ce vendredi 18 juillet un 18e paquet de sanctions visant la Russie en guerre. L’accord prévoit un abaissement du prix du pétrole russe autorisé à l’exportation. Il est désormais fixé à un peu plus de 45 dollars le baril, soit 15 % de moins que le prix moyen du baril russe sur le marché. Le seuil était jusqu’à présent fixé à 60 dollars le baril, un prix jugé trop élevé, compte tenu du niveau actuel des prix du pétrole sur le marché.

Selon l’estonienne Kajas Kallas, le seuil de 60 dollars avait pourtant permis de réduire de 30 % les revenus pétroliers russes, essentiels au financement du conflit.

Si les prix devaient continuer à baisser sur le marché, le nouveau mécanisme suivrait le mouvement avec toujours 15 % d’écart, jugé plus souple et efficace que le précédent. En outre, les Européens espèrent toujours rallier les Etats-Unis, peu enclins jusqu’à présent à fixer un nouveau seuil après l’accord conclu au G7 sur un prix de 60 dollars.

En fixant un prix maximum, les Occidentaux espèrent limiter la manne financière dont bénéficie la Russie pour poursuivre sa guerre contre l’Ukraine. L’UE «maintiendra la pression jusqu’à ce que la Russie arrête sa guerre», a assuré la chef de la diplomatie européenne.

«L’Union européenne vient d’adopter l’un des paquets de sanctions les plus sévères contre la Russie à ce jour», a salué la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Des mesures «sans précédent» contre Moscou et ses soutiens, a pour sa part salué la France. «Avec les Etats-Unis, nous contraindrons Vladimir Poutine à un cessez-le-feu» en Ukraine, a écrit sur X le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

La Slovaquie, qui bloquait jusqu’à présent cet accord, a finalement accepté de lever son veto après avoir reçu des garanties. Bratislava faisait en effet pression sur la Commission européenne afin qu’elle lui garantisse son approvisionnement en gaz, au moment où l’UE cherche justement à interrompre totalement ses importations de gaz russe d’ici à 2027.