Un discours d’adieu à celui qu’elle aura accompagné jusque dans ses derniers instants. Au lendemain des funérailles de l’animateur Thierry Ardisson, mort d’un cancer à 76 ans lundi dernier, son épouse, la journaliste Audrey Crespo-Mara, a diffusé, ce vendredi sur Instagram, le texte poignant qu’elle a lu jeudi lors des obsèques de son défunt mari, organisées à l’église Saint-Roch (Ier arrondissement).

« Mon Amour, tu es parti comme tu as vécu. En homme courageux, digne et libre. Et cela nous oblige, les enfants et moi. Tu nous as tant aidés, ces dernières semaines, ces derniers jours, à accepter ce qui nous semblait inacceptable, à être un peu moins dévastés », confie la présentatrice, s’adressant directement à Thierry Ardisson.

Audrey Crespo-Mara salue la mémoire d’un homme « courageux, à chaque instant », que ce soit « face à la maladie », et « à chaque jour » de sa vie. « Tu es droit, franc, sans filtre, sans faux-semblant. Ça ne t’a pas fait que des amis. Et alors ? Tu t’en foutais », poursuit-elle.

Une « vie romanesque »

En faisant le récit du parcours de Thierry Ardisson, passé par le monde de la publicité, avant de s’illustrer à la télévision, Audrey Crespo-Mara vante une personnalité qui n’a jamais été « chiante ». « Quelle vie romanesque ! Créatif, tu l’étais en fait à chaque instant de notre vie. Fuyant la norme, l’ordre établi… », écrit-elle.

L’épouse de Thierry Ardisson dresse le portrait d’un mari « attentionné à chaque instant », « délicat » et « sensible », loin, dans la vie intime, de « l’Homme en Noir » provocateur du petit écran.

La présentatrice fait aussi allusion aux funérailles de l’animateur, qui s’attendait à ce que la cérémonie soit « le bal des faux culs ». « Alors oui, il y a sans doute ici des personnes qui ne t’ont pas assez aimé, pas assez aidé quand elles le pouvaient… Désolée pour ça, mon Amour. Mais il y a tous ceux qui t’ont infiniment respecté, admiré, adoré, pendant tant d’années », écrit Audrey Crespo-Mara.

« Quant au choix, mon Amour, de partir un 14 juillet, toi le monarchiste… Chapeau bas ! Tu es né un 6 janvier, jour de la fête des Rois. Et tu as dit fuck, le jour de la Révolution. Avec les enfants, ça nous a bien fait marrer », raconte-t-elle à la fin de sa lettre. « Tu as été Ardisson jusqu’à ton dernier souffle. Ce dernier souffle, je l’ai vécu dans tes bras. »