Tous les gamins, ou presque, rêvent, un jour, de devenir pompier. La lueur des gyrophares a toujours attiré l’œil, certes, mais depuis deux jours, au-delà de ces lumières, de la danse aérienne des Canadair, et de la vaillance des hommes et femmes engagés dans un rude combat contre les flammes, c’est surtout la technologie et la logistique déployées autour de ce feu qui laissent admiratif.
Pour avoir, je l’avoue, embrassé cette activité il y a quelques années, je mesure d’autant mieux ces avancées technologiques que l’immersion au sein du PC de commandement, ces derniers jours, a été une véritable claque. Jeudi soir, les images réalisées à la caméra technique et diffusées en direct sur un écran géant, depuis les airs par un avion de la sécurité civile, exposaient à l’œil des pros, le contexte, la complexité de la tâche et l’étendue des dégâts.
C’était déjà bluffant. Le temps du crayonné sur une carte ou un papier, à l’ancienne, est désormais très loin. Mais que dire de l’organisation des secours ? Sur deux jours, plus de 1 000 pompiers, des policiers, des gendarmes, des militaires, des médecins et infirmiers, des civils à gérer…
L’organisation était millimétrée, surréaliste, stupéfiante. Le tout donnait l’air d’un véritable ballet, orchestré par le préfet (via son sous-préfet d’Aix) qui dirigeait les opérations, en s’appuyant sur un commandement des secours organisés par le Sdis. Une stratégie efficace qui a fait ses preuves et qui démontre, s’il le fallait, la compétence de la chaîne de secours française en matière de lutte contre les feux de forêts.