Partageant une même langue et culture, les Afghans sont près de 6 millions à avoir choisi l’Iran pour fuir l’instabilité politique et économique de leur pays. S’ils sont depuis longtemps victimes d’un racisme systémique, la situation s’est gravement dégradée depuis les attaques israéliennes. « Ils sont devenus des boucs émissaires, les talibans au pouvoir leur reprochent d’être des espions à la solde d’Israël. Mais c’est pour masquer leur incompétence », explique Zaher Divantchegui, organisateur de la manifestation place Kléber et membre de l’Association culturelle des Afghans de Strasbourg (ACAS).

De très fortes pressions

Le régime iranien exerce effectivement de très fortes pressions pour que les Afghans quittent le territoire, dans des situations parfois dramatiques. « Ils n’ont pas d’eau, pas de toit… Je suis Iranienne d’origine et je ne peux pas rester silencieuse face aux injustices qui ont lieu dans mon pays », se désole Salomé Helbourg, membre du collectif Voix des femmes de Kaboul à Téhéran.

Parmi les élus venus en soutien, Syamak Agha Babaei, premier adjoint de la Ville et d’origine iranienne : « Je combats le racisme ici, je ne peux pas supporter que ces choses aient lieu dans mon pays d’origine », dénonce-t-il.