La vétuste prison de la ville, à deux pas du centre touristique, souffre d’une surpopulation chronique qui traduit l’inadaptation des capacités d’hébergement à la délinquance du ressort.
« Le parloir ! » À ce cri poussé par le surveillant qui ouvre la porte, la petite troupe massée sur le trottoir s’avance pour répondre à l’appel et passer le portique de sécurité, formalité indispensable pour entrer en prison. Comme nous sommes mercredi, des enfants sont présents pour visiter un parent. Jean-Pierre, un septuagénaire, est venu voir son fils, comme il le fait deux fois par semaine depuis juillet 2023. « Il vient de fêter ses 50 ans », explique le retraité au blouson de motard. « Il vit avec deux autres détenus dans une cellule de 9 mètres carrés, sans compter les cafards, deux cents par jour. Ils les attrapent avec du papier autocollant, c’est facile de les compter », glisse l’homme avec quelque chose de triste dans le regard.
Bienvenue à la maison d’arrêt de Nice, « la cinquième ville du pays, peut-être la plus riche et qui a pourtant la prison la plus pourrie de France », pointe Nordine Souab, délégué syndical Ufap-Unsa-justice, en poste dans l’établissement…
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