• Les candidats se pressent aux portes de l’Hôtel de ville, en vue des municipales de 2026.
  • La ministre Rachida Dati est la grande favorite, face à une gauche divisée.

Qui succèdera à Anne Hidalgo en mars prochain ? À l’approche des élections, les candidatures pleuvent à Paris. À croire que tout le monde, ou presque, veut être le prochain ou la prochaine maire de la capitale. Mais qui est officiellement déclaré ? Et qui est pressenti ? TF1info fait le point. 

La droite absorbée par la candidate Dati

  • Rachida Dati, la rivale d’Hidalgo 

La ministre de la Culture est à ce jour la grande favorite des municipales. Celle qui y pense depuis longtemps s’oppose régulièrement à Anne Hidalgo au Conseil de Paris, le transformant en véritable show. Rachida Dati est même créditée de 28% à 34% des intentions de vote si le vote avait eu lieu en juin, selon un sondage (nouvelle fenêtre) réalisé par l’institut Elabe pour La Tribune Dimanche. L’élue LR capitalise donc la majorité des votes à droite, quitte à en laisser très peu à ses adversaires. 

  • Pierre-Yves Bournazel, le candidat Horizons  

L’élu de Paris croit en sa chance en 2026, après deux candidatures qui ont échoué lors des derniers scrutins de 2020 et 2014. Sa campagne officielle a été lancée (nouvelle fenêtre) début juin, sous l’étiquette Horizons. 

  • Francis Szpiner, le sénateur soupçonné de « corruption »

L’avocat et sénateur LR espère lui aussi participer à la course pour la mairie de Paris. C’est sans compter sur des démêlés judiciaires qui viennent entraver sa campagne, qu’il comptait lancer en septembre : des perquisitions ont ainsi été menées (nouvelle fenêtre) à la mairie du XVIe, dans le cadre d’une information judiciaire le visant pour « corruption ».  Si le maintien de la candidature de Francis Szpiner pourrait défavoriser (nouvelle fenêtre) Rachida Dati, le principe d’une primaire n’est pas encore tranché chez les Républicains. 

La gauche plus divisée que jamais

  • Emmanuel Grégoire, l’ancien dauphin 

Il est le candidat officiel du Parti socialiste depuis le 30 juin dernier. L’ancien premier adjoint à la ville a battu à cette occasion (nouvelle fenêtre) Rémi Féraud, le favori d’Anne Hidalgo. Car Emmanuel Grégoire a pris ses distances avec la maire socialiste après la présidentielle de 2022, déclenchant une guerre interne (nouvelle fenêtre) à l’Hôtel de ville. Il est soutenu par plusieurs figures de la gauche parisienne, à commencer par l’ancien maire Bertrand Delanoë. Pour succéder à Anne Hidalgo et maintenir la gauche au pouvoir, il faudra faire face à Rachida Dati et gérer la division de la gauche avec plusieurs autres candidats déclarés. 

Anne Hidalgo lors de ses vœux pour 2025. - Martin LELIEVRE / AFPAnne Hidalgo lors de ses vœux pour 2025. – Martin LELIEVRE / AFP

  • David Belliard, le gagnant de la primaire écolo 

Les socialistes ne sont pas les seuls à avoir choisi leur candidat à l’issue d’une primaire. Ainsi, les écologistes ont désigné (nouvelle fenêtre) David Belliard, adjoint aux transports de la ville. Après avoir remporté l’élection interne en mars et lancé sa campagne, l’écologiste a d’ailleurs appelé à l’unité de la gauche (nouvelle fenêtre), du PS à LFI. Reste à savoir s’il sera écouté.

  • Ian Brossat, le candidat communiste 

Poir la mairie de Paris, il reste pourtant plusieurs volontaires à gauche, comme le sénateur Parti communiste français et ancien adjoint d’Anne Hidalgo. Sur ses réseaux sociaux, Ian Brossat se déclare officiellement « candidat à la mairie de Paris ». 

  • Danielle Simonnet, la dissidente LFI

En ayant rejoint le mouvement L’Après, aux côtés de Clémentine Autain ou Alexis Corbière, la députée souhaite une représentation locale en 2026. Cela pourrait être elle, déjà candidate en 2020, mais ne s’est pas encore déclarée. 

  • Sophia Chikirou, l’Insoumise 

La députée de la 6e circonscription est vraisemblablement la candidate LFI pour la mairie de Paris, après le départ de Danielle Simonnet du mouvement. Elle est créditée de 14 à 17% d’intentions de vote dans le sondage Elabe cité plus haut. 

Le pari de l’extrême droite

  • Thierry Mariani, le double candidat du RN 

La tête de liste Rassemblement national pour la mairie de Paris brigue également la législative partielle (nouvelle fenêtre) organisée en octobre dans la 2e circonscription. Il joue donc sur les deux tableaux et affronte Rachida Dati à ces deux occasions.

  • Sarah Knafo, la pressentie pour Reconquête 

La députée européenne s’intéresse aussi à Paris, bien que pas encore déclarée. Si l’extrême droite n’espère pas réellement prendre les clefs de la ville, sensibilisée à gauche, elle pourrait tout de même gagner des sièges (nouvelle fenêtre) au conseil de Paris.

Caroline QUEVRAIN