REPORTAGE – Depuis que l’armée russe a repoussé les forces ukrainiennes hors de la région frontalière de Koursk, Soumy, ville du nord de l’Ukraine, endure une intensification des frappes sur ses infrastructures civiles.

Même en temps de guerre, les bus continuent de circuler. En ce dimanche des Rameaux, vers 10 h 20, Vira Ivanivna, 85 ans, avait pris place à bord du bus numéro 6, en direction de l’aéroport pour rentrer chez elle. L’octogénaire revenait de l’église, des branches de saule à la main, bénies par le prêtre comme le veut la tradition. À ses côtés, Kyrylo, 13 ans, et sa mère, Marina Lyachenko, se rendaient « chez mamie » pour célébrer ce dimanche festif précédant Pâques et marquant le début de la semaine sainte. Ce jour-là, le soleil brillait enfin après plusieurs jours de neige, incitant les habitants à flâner dans le centre piétonnier pour goûter aux prémices du printemps.

Soudain, une première explosion retentit. Une scène presque banale dans cette ville située à seulement 40 kilomètres de la frontière russe. Les drones Shahed hantent chaque nuit le ciel de Soumy, s’abattant parfois sur des habitations. Cette fois-ci, la détonation est plus forte, mais Vira, Marina et les autres passagers…

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Le Figaro

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