L’Amérique ne se laissera pas dicter sa conduite en matière de santé publique… C’est en substance le message envoyé vendredi 18 juillet par l’administration de Donald Trump. Le gouvernement américain a annoncé son rejet des amendements adoptés en 2024 par les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le but de mieux prévenir et gérer les pandémies. En cause : une atteinte supposée à la souveraineté nationale.

En 2024, les pays membres de l’OMS ont adopté des amendements au Règlement sanitaire international (RSI), un cadre juridiquement contraignant pour répondre aux urgences de santé publique qui avait montré ses limites pendant le Covid. Le président américain Donald Trump a décidé dès son retour au pouvoir en janvier de retirer les Etats-Unis de cette agence de l’ONU. Mais, selon le département d’État, ces amendements sont toujours contraignants pour le pays.

Le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, connu pour ses positions vaccinosceptiques, et le secrétaire d’État Marco Rubio affirment dans un communiqué que « ces amendements risquent d’entraver indûment notre droit souverain à élaborer notre politique sanitaire« .

« Urgence pandémique » et « plus de solidarité et d’équité », selon l’OMS.

Ils avaient été adoptés après que l’organisation a échoué l’année dernière à conclure un accord mondial plus ambitieux dans la lutte contre les pandémies. En 2025, cet accord avait finalement été conclu, mais sans les États-Unis.

« Nous regrettons la décision des États-Unis de rejeter les amendements », a déclaré le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus dans un communiqué publié sur X. Il a souligné que les amendements « sont clairs au sujet de la souveraineté des États membres« , ajoutant que l’OMS ne pouvait pas décider de confinements ou de mesures similaires.

Washington, sous la présidence de Joe Biden, avait pris part aux négociations en 2024 mais n’était pas parvenu à trouver un consensus. Les États-Unis exigeaient en effet plus de protections concernant les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins américains. Le prédécesseur de Marco Rubio, Antony Blinken, avait par la suite salué les amendements, les qualifiant de progrès.

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