Vendredi 18 juillet, l’Union européenne a adopté un nouveau paquet de sanctions à l’encontre de la Russie. L’objectif est d’affaiblir l’économie russe en ciblant notamment le secteur pétrolier et financier.

L’UE maintient la pression sur Moscou

L’Union européenne a franchi vendredi un nouveau cap dans sa réponse à l’invasion de l’Ukraine. Les 27 durcissent encore le ton face à Moscou en adoptant un 18e paquet de sanctions. Cette fois, c’est le pétrole russe qui est dans le viseur. C’est un levier stratégique, car les revenus énergétiques restent un pilier de l’économie du Kremlin.

Malgré des débats tendus, notamment avec la Slovaquie, qui a longuement bloqué l’accord, le texte a fini par être adopté. Un compromis difficile, qui traduit l’usure des discussions entre pays membres, mais aussi une volonté politique forte de maintenir la pression sur Vladimir Poutine. Pour Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, il s’agit là des mesures « les plus dures » prises depuis le début du conflit en 2022.

L’UE veut non seulement freiner l’effort de guerre russe, mais aussi assécher ses principales sources de financement. Dans les faits, les sanctions ciblent davantage les exportations russes de pétrole, déjà encadrées depuis plusieurs mois. En réduisant les possibilités de contournement et en abaissant certains plafonds, Bruxelles tente de limiter l’impact énergétique de la Russie sur les marchés internationaux.

Bruxelles frappe fort, Washington reste en retrait

Mais alors que l’Union européenne avance en imposant un nouveau plafond sur le prix du pétrole russe, Washington reste pour l’instant en retrait. La Maison-Blanche n’a pas encore donné son feu vert pour appuyer cette mesure, et le silence laisse planer une incertitude sur le front international.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a pourtant souligné l’importance du rôle américain dans cette phase cruciale. Il estime que l’engagement des États-Unis est indispensable pour faire pression sur Vladimir Poutine et pousser à un cessez-le-feu.

Par ailleurs, les Européens renforcent la pression en excluant 22 banques russes des systèmes de paiement internationaux, ciblant ainsi le cœur financier du Kremlin. Cette double stratégie démontre la volonté de Bruxelles d’affaiblir Moscou sur plusieurs fronts, même sans le soutien immédiat de Washington.

Sources : Europe1, Ouest France 

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