Par
Isabelle Villy
Publié le
19 juil. 2025 à 12h02
On aurait pu croire que c’était la rentrée des classes : le parvis du groupe scolaire de Quincampoix était en effet bien rempli, samedi 5 juillet dernier. Mais au mois de juillet, les écoliers sont en vacances et c’est pour inaugurer le nouveau lieu d’apprentissage qui sera le leur, dès la rentrée prochaine en septembre, que de nombreux élus, des partenaires institutionnels, les équipes enseignantes et les habitants avaient répondu à l’invitation du maire Éric Herbet. On notait notamment la présence de Zoheire Bououiche (secrétaire général de la préfecture), de Robert Le Bourgeois (député), de Catherine Morin-Desailly (sénatrice), de Pascal Martin (sénateur), de Nathalie Lecordier (vice-présidente du Département de la Seine-Maritime).
« Une construction vertueuse à empreinte carbone réduite »
Devant l’école flambant neuve, dont une façade porte le nom de Saint-Exupéry et une autre, Le Petit Prince, toute l’assistance a découvert une « construction vertueuse en bois, une réalisation durable, saine et chaleureuse, un projet à empreinte carbone réduite », a décrit le maire.
Le Petit Prince, héritage spirituel de Saint-Exupéry
Le sculpteur Jean-Marc de Pas, de Bois-Guilbert, était venu avec sa magnifique sculpture Le Petit Prince, dont l’original est désormais exposé aux États-Unis, devant la Villa Albertine, à New York.
L’artiste a ainsi rappelé les circonstances de la création de l’ouvrage mondialement connu, Le Petit Prince, indiquant que cet écrit est en quelque sorte le testament de Saint-Exupéry. « C’est son héritage spirituel. Il a mis tout ce en quoi il croit, dans ce livre », a souligné Jean-Marc de Pas, rappelant que Le Petit Prince est un phénomène d’édition mondial, « un des livres les plus lus au monde ».
Le Petit Prince sculpté par Jean-Marc de Pas accueillait les visiteurs de l’école. ©Isabelle VILLY
« Le Petit Prince nous invite à regarder le monde avec le cœur, à cultiver la bienveillance, la curiosité et le lien aux autres : tout ce que nous voulons voir grandir ici, dans cette école, auprès de nos enfants », a pour sa part déclaré Éric Herbet au moment d’inaugurer la nouvelle école de Quincampoix.
Un chantier de 24 mois
Vingt-quatre mois auront été nécessaires pour réaliser ce chantier, qui comporte huit classes élémentaires, quatre classes maternelles, une salle multiactivités et de motricité, ainsi que deux salles pour la garde du mercredi. « La décision de construire une école est le fruit d’une longue réflexion pour répondre aux besoins des Quincampoisiens », a expliqué le maire.
Un public nombreux pour découvrir le nouveau groupe scolaire. ©Isabelle VILLY
Pour guider cette réflexion, les élus se sont d’abord appuyés sur le diagnostic structurel de l’école telle qu’elle existait précédemment, mais ont aussi pris en compte le fait de « l’éloignement des écoles entre elles », rendant problématiques pour les familles la dépose et la récupération des enfants, notamment pour les fratries. Un autre facteur a été déterminant : le coût et il s’est avéré que construire un nouveau groupe scolaire ne revenait finalement pas plus cher que réhabiliter l’existant.
Coût global : cinq millions d’euros
Le coût global de l’opération s’élève à 5 millions d’euros, qui a bénéficié de soutiens financiers : l’État a contribué à hauteur de 1,2 million d’euros via la DSIL (dotation de soutien à l’investissement loca) et la DETR (dotation d’équipement des territoires ruraux) ; Le Département de la Seine-Maritime a versé une subvention de plus d’un million d’euros ; la Caf (Caisse d’Allocations familiales) a participé au projet via un soutien financier de 284 000 euros dans le cadre de l’aide à la petite enfance.
Les élus ont coupé le ruban tricolore. ©Isabelle VILLY
« Au total, les aides financières représentent près de 52 % de la dépense », a souligné Éric Herbet.
Une quinzaine d’entreprises pour le chantier
Au cours de son intervention, le maire a également constaté que la commune va réaliser des économies d’énergie, grâce au raccordement de l’école à la chaufferie biomasse inaugurée il y a deux ans.
Un groupe scolaire vertueux, en bois. ©Isabelle VILLY
Éric Herbet a aussi félicité le cabinet d’architecture Betinger-Desplanques qui a conçu le groupe scolaire.
Un projet qui a été réalisé avec une quinzaine d’entreprises : « des ouvriers, des artisans qui ont largement participé à la réussite de cette réalisation », a fait valoir le maire.
Suivez l’actualité de Rouen sur notre chaîne WhatsApp et sur notre compte TikTok
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.