Poésie bon enfant

L’écriture en vers ne se prête pas toujours à une richesse digne d’un Émile Nelligan où candide rime avec sordide et pervers avec hiver dans le poème Mon âme. Non, c’est plus léger, plus débonnaire, plus bon enfant, comme en témoigne cet extrait: «Cet arbre maudit aux rameaux menaçants / terrorise les bêtes des grandes forêts d’antan. / Il attaque les loups, les renards, les oiseaux. / Même les grands ours bruns n’y frottent pas leur dos.»

Dans la deuxième histoire, le coureur des bois fait la connaissance de Louisette, «la meilleure bûcheronne de toute la forêt boréale», et de Sam, maître-draveur qui «a le rire polisson, le sourire franc, le regard fier». Leur Pique-nique sur feuilles mortes est rempli d’allégresse, mais un terrible danger se cache sous leurs fesses…

Lorsque Paul Thibault est Sur la piste du siffleux, il s’engage dans une dure joute où gagner la paix d’esprit repose parfois sur «le noble art de négocier». L’auteure et l’illustrateur ne négocient pas, eux, leur art d’émerveiller un jeune lectorat.

Annie Bacon et Sans Cravate

Les livres d’Annie Bacon ont déjà été sélectionnés pour les prix du Gouverneur général, des Libraires (deux fois), Tamarac (trois fois) et Hackmatack (trois fois).

Éric Chouteau-Tissier a travaillé dans plusieurs studios en ville. Par soif de liberté, il s’est installé en Estrie et a pris le pseudonyme Sans Cravate.