Tablier taché et noué autour de la taille, vareuse rose usée, casquette, sandales et lunettes rondes, Jean-Pierre Diguet s’attaque au coin en bas à gauche de sa toile. Seul espace encore vierge. Muni d’un couteau à peindre, cette palette de maçon miniature, il reproduit les herbes hautes qui longent la berge. « Je me suis mis là, j’aimais bien le pont », justifie le peintre amateur en montrant d’un mouvement de bras, le paysage qu’il prend pour modèle.

Cela fait déjà une vingtaine d’années que Jean-Pierre pose son chevalet au Festival international de peinture de Magné, dans les Deux-Sèvres. La nouvelle édition a lancé les hostilités vendredi 18 juillet dans la commune de Coulon, phare du Marais poitevin.

« Les gens s’intéressent vraiment à ce qu’on peint »

Le public se promène et passe de peintre en peintre, s’arrêtant sur les toiles qui piquent leurs curiosités. Jean-Pierre apprécie être entouré de monde : « Chez moi je peins dans la salle à manger parce qu’il faut que j’aie quelqu’un à côté de moi, j’ai besoin de parler. Donc là, c’est parfait je discute avec les gens qui s’arrêtent. » Venu spécialement de Châteaubriant, en Loire-Atlantique, le peintre de 81 ans a d’abord esquissé un croquis au crayon avant de s’attaquer aux aplats de couleurs. « Le plus délicat, c’est le reflet dans l’eau et les nuances de vert sur chaque feuille », explique-t-il….

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