Michel Barnier est candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris après l’invalidation de l’élection du député macroniste Jean Laussucq, proche de Rachida Dati.

BERTRAND GUAY / AFP Michel Barnier est candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris après l’invalidation de l’élection du député macroniste Jean Laussucq, proche de Rachida Dati.

POLITIQUE – Un pas en avant diplomatique, ou la confirmation des tensions à venir ? Michel Barnier, candidat à la législative partielle à venir dans la deuxième circonscription de Paris, assure n’avoir « aucune ambition municipale » à Paris en 2026 dans un courrier adressé aux militants parisiens vendredi 18 juillet. Un message qui semble surtout destiné à Rachida Dati, qui a toujours fait de la mairie de Paris son principal objectif politique.

« Je n’ai aucune ambition municipale. Mon engagement est exclusif et loyal : représenter notre circonscription à l’Assemblée nationale, avec sérieux, dignité et constance », écrit Michel Barnier dans sa lettre publiée. « Je souhaite exprimer une voix respectueuse et posée dans un hémicycle trop souvent divisé », poursuit-il.

À Paris, cette élection vire à la guerre entre Rachida Dati et Michel Barnier, on vous raconte

L’annonce, mardi, de la candidature de l’ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati. La maire du 7e arrondissement, qui vise ouvertement l’Hôtel de ville, a fait savoir qu’elle envisageait aussi de se présenter à cette législative partielle.

Et certains dans l’entourage de la ministre de la Culture suspectent Michel Barnier de vouloir se présenter à sa place à Paris en 2026, au cas où elle serait « empêchée » après sa mise en examen dans une affaire de corruption avec l’ex-patron de Renault Carlos Ghosn.

Une bataille qui fait désordre chez LR

Cette bataille d’ambitions entre deux poids lourds des Républicains fait désordre dans un parti où les rivalités sont exacerbées entre le patron de LR Bruno Retailleau et celui du groupe à l’Assemblée, Laurent Wauquiez. Bruno Retailleau soutient clairement la candidature de Michel Barnier dans la deuxième circonscription de la capitale.

Laurent Wauquiez a pour sa part voté la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille (PLM), qui prévoit un suffrage plus direct pour l’élection du maire et pourrait avantager Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris. Les sénateurs du groupe LR, dont Bruno Retailleau a été le président, ont en revanche voté contre la PLM.

La commission nationale d’investiture des Républicains doit se prononcer le 28 juillet sur son candidat dans la deuxième circonscription. Cette législative partielle doit se tenir à la rentrée, au plus tard mi-octobre. Elle fait suite à l’invalidation par le Conseil constitutionnel, pour irrégularités dans ses comptes de campagne, de l’élection du député macroniste Jean Laussucq, un proche de Rachida Dati.

Après Barnier et Dati, le RN Thierry Mariani s’invite dans la législative partielle à Paris

Sur le budget 2026, comment expliquer le manque de soutien à François Bayrou de la part du socle commun