« Latest Version», une réinterprétation de la fontaine de la place Royale, par l’artiste Willem de Haan. MARTIN ARGYROGLO
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Avant de quitter le volant du VAN (Voyage à Nantes), Jean Blaise, l’homme qui a réveillé la cité des Ducs de Bretagne avec sa fanfare culturelle (Les Allumées, Estuaire, le Lieu Unique…), livre sa dernière interprétation surréaliste de la ville en plaçant cette année le parcours artistique urbain sous le signe de l’étrangeté (« l’Etrange été », jeu de mots). Cette édition réserve à nouveau son lot de créations estivales humoristiques, poétiques ou politiques, à l’instar de ce bataillon de rangers gravissant l’escalier de l’Hermitage. En tête du cortège militaire, une paire de chaussures de clowns rouges. « Le Bruit des bottes », de Romain Weintzem, évoque la montée de l’extrémisme derrière le grotesque de certains dirigeants. Plus loin, perchés sur l’enceinte du lycée Clemenceau, cinq musiciens en tenue de camouflage s’apprêtent, eux, à initier une joyeuse nouba avec leurs cuivres. Avec cette « Mauvaise Troupe », Romain Weintzem, encore lui, rend hommage au groupe des Sârs, cette bande d’élèves ayant fréquenté l’établissement qui, en 1913, annonçait le mouvement surréaliste : révolte contre les valeurs bourgeoises de la société, remise en question du langage…
A la HAB Galerie, Gloria Friedmann nous oblige à reconsidérer nos modes de vies et notre attitude vis-à-vis de la nature. « Combien de terres faut-il à l’homme ? » interroge la sculptrice, qui place depuis longtemps le vivant au centre d’une œuvre façonnée avec la terre de son potager bourguignon. Silhouettes humaines affublées de têtes sphériques volumineuses, personnages avançant bêtement vers un entonnoir sans issue… Gloria Friedmann dénonce …
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