500 479 signatures ce samedi 19 juillet à 16 heures. Une pétition citoyenne pour l’abrogation immédiate de la loi Duplomb bat des records depuis huit jours et son dépôt sur le site de l’Assemblée nationale. Elle dénonce notamment la mesure très contestée de réintroduction d’un pesticide, définitivement adoptée le 8 juillet.

«La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire et le bon sens», écrit Eléonore Pattery, étudiante de 23 ans à l’origine du texte. «Cette loi est un acte dangereux. Pour les travailleurs, les habitants, les écosystèmes, les services écosystémiques, et pour l’humanité tout entière», ajoute-t-elle. «Je ne suis affiliée à aucun parti», précise-t-elle sur son compte LinkedIn.

Elle réclame l’«abrogation immédiate» de la loi, «la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée», ainsi que «la consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit».

Lancée le 10 juillet, elle est la première pétition la plus soutenue de l’histoire de cette plateforme de la Chambre basse, loin devant celle demandant la dissolution de la Brav-M (263 887 à ce jour), l’unité de police à moto très présente dans les manifestations et dont les méthodes sont vivement décriées.

La Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique si elle recueille au moins 500 000 signatures. Mais rien n’est contraignant.

Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe. Les députés de gauche ont saisi le 11 juillet le Conseil constitutionnel, estimant ce texte incompatible avec la préservation de l’environnement et le droit à la santé.

Mise à jour à 16 h 01 avec le nouveau nombre de signatures.