Dans le ventre mou, Johann Zarco reste sur sa faim. Contrairement à Pedro Acosta et Enea Bastianini, invités surprise d’un Sprint marquée par les difficultés rencontrées par les pilotes Ducati avec leur pression de pneus, le Cannois était impuissant dans la lutte pour les plus hautes places.
« J’aurais souhaité me battre un peu plus. C’était agréable de rester avec ce groupe et de sentir qu’il y a une possibilité de bien faire, mais un peu trop limite. Dès le premier tour, je pense que j’ai fait un beau départ, j’ai essayé de bien me placer, analyse-t-il au micro de Canal+. Mais je sens que dès que je veux attaquer ça a tendance à s’écarter, et on ne veut pas non plus faire trop d’erreurs pour ne pas perdre trop de place. »
En bon combattant, Johann Zarco salue la performance des KTM, en étant presque à jalouser leur remontée vers le podium à laquelle il a assisté depuis le premier rang. « Bastianini a fait une belle course, mais clairement, quand il a le feeling, il se permet d’attaquer. À voir en direct, on dirait qu’il va rater le virage, et il le fait quand même. Ça lui permet de tenter des choses, moi j’étais trop limité. Après, derrière le groupe, le pneu avant chauffe et la vitesse qu’on peut avoir sur des gros [1min]53 on ne l’a pas, et ça fait des [1min]54. »
« Si tout le monde est dans le même rythme demain, on sent que le top 5 est jouable. »
Sans rancune, ou plutôt à charge de revanche, puisque le pilote Français espère bien saisir les opportunités qui pourraient s’offrir à lui si une pareille situation venait à se reproduire lors du Grand Prix, dont le départ sera donné ce dimanche à 14h, et qui devrait lui aussi être basé sur les décisions pneumatiques.
« J’étais content d’avoir le tendre aujourd’hui parce qu’il m’a aidé. À voir les autres qui finalement ne sont pas allé si vite avec le medium arrière, j’aurai pu avoir une meilleure place à jouer mais la huitième, c’est plutôt bon. Mais demain ce n’est pas sûr que ce tendre fasse les 20 tours. Quand ça se dégrade, la moto, dès qu’elle perd un peu son équilibre, la Honda est un peu difficile à ramener dans les virages. J’ai même eu mal à l’avant-bras droit sur la fin de la course. »
Faisant partie des huit pilotes à abandonner au Sachsenring, Johann Zarco est tout de même confiant des capacités de sa moto à se battre pour les meilleures places et se hisser dans le top 3 après être monté sur le podium deux Grands Prix consécutifs au Mans puis à Silverstone.
« Du coup je ne sais pas si le pneu dur peut garder un meilleur équilibre pour la moto et une meilleure constance sur vingt tours, à voir. C’était un bon choix le soft et si tout le monde est dans le même rythme demain comme ça et que je peux trouver un peu mieux, on sent que le top 5 est jouable, il y avait même une petite odeur de podium, mais c’est dur de se bagarrer. »
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