Dans le très chic 6e arrondissement de Paris, les riverains s’insurgent contre l’ouverture d’un Carrefour City. Une pétition a même été signée. Parmi les signataires, quelques célébrités font savoir leur mécontentement.

Dans le quartier des rues Vavin et Bréa, dans le très chic 6e arrondissement de Paris, les riverains s’insurgent contre l’ouverture d’un Carrefour City. Alors qu’une pétition vient d’être signée, on y retrouve quelques célébrités du monde de la chanson, du cinéma, de la politique et des médias. C’est ce que nous apprennent nos confrères du journal Le Monde, ce samedi 19 juillet. Sur cette jolie petite place de ce coin huppé de Paris, ont l’habitude de se poser des élèves de l’École Alsacienne, de Stanislas ou encore du lycée Montaigne. Mais voilà que depuis des mois, un conflit de voisinage oppose les riverains à l’enseigne Carrefour. Le 21 août devrait ouverture une supérette Carrefour City sur cette fameuse place. Et cela dérange.

Si l’architecte des bâtiments de France a validé le projet, le fait qu’elle s’installe en face de l’immeuble classé visionnaire Henri Sauvage fait largement grincer des dents. Ainsi, rien n’est encore fait car une pétition a été signée. Elle cumule près de 3 000 signataires, qui s’opposent à ce projet. Ils se désolent de l’ouverture d’une supérette dans un périmètre de 250 mètres qui en regroupe déjà quatre autres. Selon le site d’informations stratégiques La Lettre, on découvre que quelques noms célèbres apparaissent sur cette pétition. Parmi eux : l’ancien ministre Jacques Toubon et la famille Toubon-Deniau, Alain Souchon, son épouse et ses deux fils Ours, et Pierre Souchon. Mais aussi Bruno Segré, Alain Finkelkraut et sa femme, l’avocate Sylvie Topaloff, les acteurs Catherine Frot et Pierre Richard. Ainsi que la journaliste Ruth Elkrief ou encore l’homme d’affaire Denis Olivennes. Ce dernier s’oppose fermement à la fermeture d’Oxybul, un magasin de jeux de jouets qui se situe à cette fameuse adresse, lui qui confesse conserver « un certain urbanisme urbain« .

Cette ouverture d’un Carrefour City, soutenue par le maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, ne plaît pas. « C’est un village d’enfants gâtés qui croient que tout leur appartient« , lâche-t-il. Une ex-communicante de la télé qui souhaite rester anonyme selon nos confrères explique l’exaspération des riverains : « Les livraisons de Carrefour, à 6 heures du matin, ça va être insupportable. C’est un quartier résidentiel, pas un quartier ouvrier. Il faut tenir compte du biotope, c’est de la sociologie ! » Déjà la présence d’un O’Tacos quelques mètres plus loin n’est pas non plus vue d’un bon oeil. Et ressemble au prochain combat de certains, car les ventes à emporter jusqu’à 2 heures du matin rendent fous les voisins de la rue de Vavin. « C’est très protégé ici, et c’est normal, souligne de son côté le coiffeur pour enfants Simon Benbaruk, président de l’association des commerçants. La police vient dès qu’on l’appelle. Quand on est à plus de 20 000 euros le mètre carré, on n’a pas envie d’avoir de la racaille en bas de chez soi!« 

Article original sur Purepeople