Une taxe américaine de 30 % menace les importations européennes. Premier marché à l’export pour les vins de Bordeaux, les États-Unis pourraient ainsi devenir inaccessibles. La filière locale redoute un quasi-embargo.

Analyse, Édition abonnés

Walid Salem

Publié le 17 juillet 2025  ·  

Imprimé le 19 juillet 2025 à 20h46  ·  

4 minutes

« C’est un effet d’annonce, une manière de négocier pour obtenir plus » lâche le propriétaire d’un grand cru du Médoc. Une manière de relativiser que partage également Philippe Tapie, président de Bordeaux Négoce.

« C’est une nouvelle très inquiétante mais je reste optimiste. L’administration américaine joue un jeu de poker permanent, et on n’est pas à l’abri d’un énième retournement de situation. Je pense qu’ils mettent la pression pour obtenir quelque chose quand même. »

La place de Bordeaux ne sais plus sur quel pied danser ! Dans une lettre adressée à présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 12 juillet 2025, Donald Trump a annoncé une taxe de 30 % sur les importations en provenance de l’Union européenne, applicable à partir du 1er août.

Bien que l’annonce n’évoque pas explicitement les vins, la filière européenne considère qu’elle est particulièrement ciblée. En France, le marché américain est le premier marché pour les vins de Bourgogne, de Provence… comme du Bordeaux.

Un impact aussi sur les emplois américains

Donald Trump évoque sa stratégie dite « réciproque » fondée sur des déséquilibres commerciaux entre les deux continents.

« Si vous souhaitez ouvrir vos marchés jusque-là fermés aux États-Unis, et éliminer vos politiques et barrières tarifaires et non-tarifaires, nous considérons, peut-être, de faire un ajustement à cette lettre », écrit le président américain.

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