Au terme de la (nouvelle) douloureuse élimination des Bleues en quart de finale de l’Euro samedi soir, face à l’Allemagne en Suisse, à l’issue d’une indécise et interminable séance de tirs au but (1-1, 5-6 t.a.b.), découvrez ce qui a plu… et déplu à la rédaction du Figaro.

TOPS 

Des Allemandes habitées et survoltées

Un état d’esprit d’acier. Réduites à dix très rapidement (13e) lors du quart de finale remporté face à la France, après une longue séance de tirs au but (1-1, 6-5 t.a.b.), les joueuses de la Mannschaft ont repoussé leurs limites à l’impossible. Solidarité, abnégation, résilience… Tout y était. Les Allemandes ont démontré une capacité de résistance exceptionnelle, notamment basée sur la rude et solide défense du soir, ponctuée par un milieu de terrain détonnant. L’impact et l’intensité physique de la «Frauen» ont eu raison de la possession stérile et de l’impuissance offensive françaises.


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Geyoro, Mbock, De Almeida et Peyraud-Magnin impactantes

La première, toujours aussi féroce dans les contacts, a transformé le penalty en faveur des Bleues en première période (15e), d’une frappe puissante. La joueuse du PSG a également fait parler sa force physique dans l’entrejeu, où elle se montre souvent (très) dominante. Pour son retour dans le onze de départ, la capitaine tricolore Griedge Mbock a remis les pendules à l’heure. Un volume de jeu impressionnant. Même son de cloche du côté de De Almeida, qui a illustré sa capacité d’anticipation et de relance à la perfection. Et que dire de la gardienne des Bleues Pauline Peyraud-Magnin, magistrale…. jusqu’à la séance de tirs au but.

Ann-Katrin Berger d’enfer

Quel match de la gardienne allemande. Un nombre d’arrêts incalculables, dont une sublime parade en fin de partie — pour éviter un contre son camp de Janina Minge — et des sorties impeccables. A en plus inscrit son tir au but face à Peyraud-Magnin, avec beaucoup d’aisance, après avoir arrêté ceux d’Amel Majri et d’Alice Sombath. La joueuse du soir.

FLOPS 

Des Bleues (toujours) maudites

2025 ? Même scénario. Rien n’a changé. Toujours pas invitées. Dans une forme étincelante et invaincues depuis de longs mois, les joueuses de Laurent Bonadei sont (re)tombées dans leurs travers, au pire moment. Une énième fois, dans un match couperet d’une compétition internationale, les Bleues se sont écroulées, ont cédé, ont craqué. Alors qu’elles avaient la rencontre en main. Encore plus après le carton rouge attribué à Kathrin Hendrich (13e) et le penalty transformé, dans la foulée, par Grace Geyoro (15e). Les Françaises ont eu plus de 100 minutes pour faire la différence après avoir concédé l’égalisation — largement évitable — à l’issue d’un corner piégeux (25e).

Malgré plus de 70 % de possession, l’équipe de France s’est montrée impuissante et éteinte offensivement, alors qu’elle dominait les débats dans ce secteur depuis le début de la compétition. Encore une fois, une rechute au mauvais moment… Ça fait beaucoup pour ces Bleues qui, en dépit de certains progrès ces dernières semaines, paraissent toujours aussi fébriles lorsqu’il faut briser le plafond de verre. L’histoire se répète, encore. La France ne sera pas au rendez-vous des demi-finales d’un championnat d’Europe, et prend la porte, tristement, en quart de finale.


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Kathrin Hendrich et Amel Majri grotesques

Deux actions sidérantes, pour ne pas dire honteuses ou ridicules. La défenseure centrale allemande n’aura passé que… 13 minutes sur le terrain. Faute à un geste complètement inapproprié, stupide, voire lunaire de sa part, en tirant les cheveux de la capitaine française Griedge Mbock, sur un coup franc. Tirer les cheveux. Rien que ça. Et par la natte…

De son côté, la milieu de terrain de l’équipe de France, entrée en jeu lors de la prolongation (112e), a complètement raté son penalty lors de la séance de tirs au but. Une attitude, une course d’élan et une frappe épouvantables, mettant, d’entrée, une balle dans le pied des Bleues. Une sortie de banc dont on se souviendra sûrement (pas). Deux nouvelles actions gênantes et horripilantes qui ne vont pas aviver la crédibilité du foot féminin…