La Russie a lancé une attaque massive contre l’Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi, avec des centaines de drones, tuant au moins une personne. Cette attaque s’inscrit dans le cadre d’une campagne de bombardements intensifiée qui a anéanti tout espoir de percée dans les efforts visant à mettre fin à ce conflit qui dure depuis plus de trois ans.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a publié sur X que la Russie avait tiré plus de 300 drones et plus de 30 missiles de croisière.

Une personne est morte à Odessa, ville portuaire sur la mer Noire, touchée par plus de 20 drones et un missile, a écrit le maire Hennadii Trukhanov sur Telegram, tandis que cinq personnes ont été secourues après qu’un incendie s’est déclaré dans un immeuble résidentiel.

Selon M. Zelensky, six autres personnes ont été blessées lors de l’attaque d’Odessa, dont un enfant, et des infrastructures essentielles ont été endommagées dans la région de Soumy, au nord-est de l’Ukraine.

Le président ukrainien a également remercié les dirigeants internationaux «qui comprennent l’importance de mettre en œuvre rapidement nos accords» visant à renforcer les capacités de défense de l’Ukraine, notamment la production commune d’armes, la fabrication de drones et la fourniture de systèmes de défense aérienne.

La Russie a intensifié ses attaques à longue portée contre les villes ukrainiennes. Elle bombarde désormais l’Ukraine avec plus de drones en une seule nuit qu’elle ne l’a fait pendant plusieurs mois entiers en 2024, et les analystes prédisent une escalade probable de ces bombardements. La Russie a déployé plus de 700 drones le 8 juillet, un record.

Le ministère russe de la Défense a mentionné avoir abattu 71 drones ukrainiens dans la nuit de vendredi à samedi. Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a précisé que 13 drones avaient été abattus à l’approche de la capitale russe.

Par ailleurs, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a accusé samedi la Russie d’expulser des citoyens ukrainiens vers la Géorgie et de les laisser bloqués sans papiers d’identité.

Andrii Sybiha a souligné que Moscou avait intensifié ses expulsions d’Ukrainiens, dont beaucoup sont d’anciens prisonniers, par sa frontière sud avec la Géorgie, au lieu de les renvoyer directement en Ukraine.

«Des dizaines de personnes, dont beaucoup ne disposent pas des papiers nécessaires, sont bloquées dans la zone de transit», a-t-il écrit sur X. Moscou n’a pas réagi immédiatement.

The Associated Press