Paris fait revivre l’esprit de Joséphine Baker, artiste et militante des droits civiques franco-américaine, avec une nouvelle murale.

Cinquante ans après sa mort, Joséphine Baker contemple aujourd’hui un quartier diversifié du nord-est de Paris, grâce à l’artiste urbain FKDL et à un festival d’art de rue visant à promouvoir l’esprit communautaire.

Née à Saint-Louis, dans le Missouri, Joséphine Baker est devenue une vedette dans les années 1930, notamment en France, où elle s’est installée en 1925 pour fuir le racisme et la ségrégation aux États-Unis.

Outre sa célébrité sur scène, Joséphine Baker a également espionné les nazis pour la Résistance française et a défilé aux côtés de Martin Luther King Jr. à Washington. Elle est décédée à Paris en 1975.

«Je suis ému et heureux, car cela fait partie du souvenir de ma mère», a déclaré son fils, Brian Baker, à l’Associated Press lors de l’inauguration de la fresque samedi. Il faisait partie des 12 enfants adoptés par Joséphine Baker à travers le monde, qu’elle appelait sa «tribu arc-en-ciel» et que son fils appelait «une petite Nations Unies».

La murale de Mme Baker, censée symboliser la liberté et la résistance, fait partie de celles peintes ces derniers jours dans le quartier et organisées par l’association Paris Colors Ourq.

L’artiste FKDL a expliqué qu’il se concentre sur «le retour des femmes dans le paysage urbain».

Pour lui, Joséphine Baker a toujours été une figure emblématique de cette époque, la qualifiant de libre d’esprit et de femme incroyable.

Joséphine Baker a été la première femme noire à être intronisée au Panthéon français, rejoignant ainsi des sommités, telles que le philosophe Voltaire, la scientifique Marie Curie et l’écrivain Victor Hugo.