À 72 ans, le fondateur de l’équipe
américaine Haas F1 Team a ainsi concrétisé un rêve longtemps
reporté, en pilotant une voiture de Formule 1 arborant son nom, aux
côtés de son team principal Ayao Komatsu. Ce geste fort et
symbolique témoigne d’un engagement renouvelé de Gene Haas envers
son projet en Formule 1.

Partenariat avec Toyota

Longtemps en retrait, notamment
durant les saisons compliquées marquées par la pandémie et des
résultats sportifs décevants, Haas semblait avoir perdu
l’enthousiasme des débuts. Mais la récente restructuration de
l’écurie, avec la nomination d’Ayao Komatsu à la tête de l’équipe à
la place de Guenther Steiner, a permis de redonner une nouvelle
dynamique à l’organisation. Les performances se sont stabilisées,
le duo de pilotes a été renouvelé, l’ambiance s’est apaisée, et le
partenariat technique avec Toyota a ouvert de nouvelles
perspectives.

C’est dans ce contexte de
regain de confiance que Gene Haas a décidé de relever un défi
personnel : conduire l’une de ses F1. Après une séance préparatoire
sur le petit tracé Stowe de Silverstone, où il a pu prendre ses
marques, le milliardaire américain a accompli la traditionnelle
montée de Goodwood au volant de la VF-23. Son enthousiasme
communicatif a marqué les esprits et motivé son équipe. Entouré de
pilotes expérimentés comme Esteban Ocon, Ollie Bearman et Kazuki
Nakajima, il a savouré chaque instant de cette aventure unique.

Pas vendeur de son team

Au-delà du geste symbolique, cet événement
illustre l’attachement profond de Gene Haas à la F1. Il refuse
désormais toute idée de vente de son écurie et entend poursuivre
l’aventure avec ambition. Ce moment fort en émotions transmet aussi
un message puissant : la passion et la détermination n’ont pas
d’âge, et la compétition peut encore offrir des expériences
inoubliables, même à ceux qui en sont les bâtisseurs plutôt que les
acteurs habituels en piste.

Malgré les nombreuses sollicitations dont il a
fait l’objet, l’homme d’affaires américain n’est pas vendeur de son
écurie, sans doute valorisée autour d’un milliard de dollars
aujourd’hui étant donné le modèle économique et la santé éclatante
de la Formule 1. Depuis son arrivée en 2016, il a injecté des
centaines de millions de sa société Haas Automation, qui fabrique
des machines outils pour l’industrie et la construction. Nul doute
qu’il retrouvera sa mise le jour où il décidera d’en rester là,
sachant que Toyota serait le candidat le plus solide pour
poursuivre l’aventure…